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| | Disparue sur une île...[pv Levy] | |
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Auteur | Message |
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ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Mar 5 Nov - 0:08 | |
| Il fallait maintenant faire face à l’inaffrontable, accepter l’inacceptable, subir l’insupportable. Devenir fou sans doute. Ou mourir de l’intérieur. Rester un corps vide. Aller chercher le secours de la mort. Mais des siècles et des siècles de noir total ne suffiraient pas pour effacer ça. Il n’y avait rien qui pouvait gommer cela, rien de comparable, rien de semblable. C’était monstrueux. Monstrueux comme lui.
Elle était morte encore une fois. Comme si une n’était pas suffisante.
-Zeref…
Elle était un fantôme revenu se venger. Même dans la mort, Fairy Tail n’abandonnerait jamais un ennemi. Il était clairement en train de devenir fou. Et sa folie consisterait à se faire poursuivre par ce spectre malheureux. C’était un juste châtiment… au fond. Il n’attendait rien de mieux à présent qu’un océan sans fin de souffrance. C’était la mer à boire, l’océan à évaporer, littéralement impossible à avaler.
Et puis la sensation encore. Sa main sur sa joue. Allait-elle le laisser tranquille ? Allait-on le laisser commencer de souffrir son interminable vie au lieu d’agiter devant lui cet éternel miroir aux alouettes ? Au départ il lui avait semblé agréable ce contact qui lui rappelait le vent sur la peau mais en infiniment plus chaud et vivant. Mais maintenant elle le brûlait. Parce ce que c’était trop agréable pour être vrai et chaque délicieux contact se payerait d’une éternité de supplice.
Ses doigts le forcèrent à lever les yeux et il trouva ce geste incongru. Il n’aurait de toute façon pas pu le faire tout seul. Et elle était là face à lui. Avec ce sourire béat, ses yeux brillants d’espoir elle ne pouvait être que morte, lui renvoyant l’image de tout ce qu’il avait voulu détruire dans cette espèce de jalousie qui avait consommé sa vie. C’était une hallucination, c’était…
Mais brusquement tout se renversa et la sensation réelle se rappela à lui, avec tout ce qu’elle suscitait d’horreur, de dégoût, de terreur, d’amour, d’affection, de tristesse. Vivante. Elle était vivante. Elle l’avait touché. Elle avait survécu. Survécu. Par delà le Néant, la Mort, la Peine, l’absolu de toutes ces destructions. Elle avait survécu.
-Je suis là, Zeref, je ne suis pas morte. Il est temps de reprendre espoir.
Non il n’était pas temps. Il ne serait jamais tant. Il était toujours infiniment trop tôt pour cela. Mais à présent, il venait de naître en quelque sorte et accoucher de cette chose brûlante faisait mal. Et puis l’espoir c’était terriblement fragile. Non décidément, la mort c’était mieux. Un instant et il serait devant cette mer infranchissable à nouveau. Mais c’était trop fort, il ne pouvait pas rester comme ça.
Très vite il repoussa sa main loin de lui et sa peau criait là où elle l’avait touché juste avant. Il se sentait mieux maintenant qu’elle était loin. Mieux et en même temps terriblement triste.
-Recule. Recule. Ça serait le comble de l’horrible que je te tue maintenant.
Maintenant qu’elle était là. Il fallait qu’elle y reste. Il allait en faire une obsession, un cheval de bataille, une croisade. Levy ne mourrait pas. Plus jamais. Il allait veiller sur elle avec acharnement pour se prouver chaque jour que quelque chose pouvait lui résister, qu’on pouvait faire face à lui l’horrible, l’absolue négation. Jusqu’à ce qu’il puisse s’assurer de disparaître. Il la détailla avec attention, presque surpris de ne pas la voir s’effondrer et se tordre de douleur, étonné de la trouver toujours là devant.
C’était complètement impossible, ce n’était pas sensé se produire. Les visages de tous les morts qu’il avait faits défilèrent dans son esprit, les cris, les flammes, les fuites maladroites parmi les décombres, comme des fourmis qui s’affolent parce qu’on a mit le pied dans la fourmilière.
Tout ça… pour rien. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Lun 11 Nov - 22:45 | |
| Levy lui souriait toujours alors qu'il la regardait avec de grands yeux. Zeref venait de réaliser qu'elle n'était pas morte. Certes la douleur persistait, commençant à lui paralyser les membres et il faudrait qu'elle s'écarte rapidement. Sinon il était évident qu'elle courrait à sa perte. Mais la jeune fille ne voulait rompre ce contact, elle ne voulait pas lui donner raison de croire tout espoir perdu.
Elle n'eut pas besoin de retirer sa main car Zeref la chassa lui même en détournant le regard.
-Recule. Recule. Ça serait le comble de l’horrible que je te tue maintenant.
Le sourire de Levy se flétrit sur les bords , un peu déçue de ses premières paroles. Elle s'obligea néanmoins à garder un air positif. La jeune fille se leva et s'écarta de quelques pas, assez pour qu'il soit content, mais pas trop non plus pour pas qu'il ne croit qu'elle fuyait. Elle serra ses bras autour de sa poitrine dans l'attente d'une autre réaction.
En repensant aux paroles du mage noir elle comprit qu'à travers son ton ironique il ne voulait certainement pas anéantir une pointe d'espoir qu'il avait trouvé en la voyant toujours en vie. Levy ne comprenait pas non plus pourquoi elle respirait encore, le cercle, même diminué aurait dû la tuer, pas seulement lui faire mal. Repoussant cette pensée dans un coin sombre de son esprit elle préféra se réjouir de sa survie.
Maintenant qu'elle s'était écartée de Zeref, elle respirait mieux, le poids de la magie ne lui coupant plus le souffle. Des fourmillements persistaient dans sa main et elle baissa les yeux vers ses doigts qui étaient en contact avec la joue du mage quelques instant avant.
Relevant les yeux elle croisa son regard. Il était en train de la fixer intensément, détaillant chaque partie d'elle. Levy se sentit rougir, mais se contrôla pour ne rien laisser paraître. Un tel regard la perturbait un peu. Elle lu aussi une certaine surprise dans ses yeux. Il devait être en train de réaliser.
Tout comme elle, d'ailleurs. Elle avait agit sans réfléchir, elle n'avait qu'une idée en tête. Maintenant que c'était fait elle comprit que ce geste aurait put le rendre encore plus mal, la dernière personne à l'avoir fait étant sa mère, morte dans ses bras. Une boule naquit dans son ventre, un peu tard malheureusement. Et si elle était morte ? Comment Zeref se sentirait ? Non, non, non. Il ne fallait pas y penser. Se concentrer sur l'instant présent, voilà qui était mieux.
Levy ne savait pas quoi dire.
-ça va ? Fût tout ce qu'elle trouva d'intelligent et pas trop risqué. |
| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Lun 11 Nov - 23:33 | |
| Enfin Levy recula, elle ne craignait plus rien. Une espèce d’innommable soulagement déferla en lui, tellement qu’il en eut presque mal. Cette fois c’était fini, elle avait vraiment survécu. Elle était loin, il ne pouvait plus l’atteindre. Alors pourquoi ne s’enfuyait-elle pas ?
Il la dévisagea avec toute l’attention dont il était capable dans cet état fébrile d’après catastrophe. Il repensa à ce qu’elle avait dit. Tout ce qu’elle avait dit. Il repensa à cette absurde rencontre juste après son arrivé, ce moment incompréhensible où elle lui avait dit avoir nettoyer ses bras et son visage au lieu de le tuer comme elle aurait du le faire. Ça n’avait pas de sens. Elle était son otage sur cette île, à quoi jouait-elle ? Pourquoi risquerait-elle sa vie à l’approcher d’aussi près ? Pourquoi vouloir prolonger son agonie et faire naître en lui l’espoir ? A quoi servait-il d’espérer quoique ce soit ?
Une partie de lui aurait voulu qu’elle passe la porte, s’en aille et cherche à fuir. Une partie aurait voulu qu’elle ne soit jamais arrivée sur cette île. Mais il était bien forcé d’admettre que malgré toute la peine que cela représentait, l’espoir était en train de naître. Peut-être pouvait-il sortir de ce cycle où il répandait la mort avant de se la donner. Puisqu’il ne pouvait pas mourir vraiment et puis qu’il y avait une personne vivante là devant lui, une personne qui le resterait malgré tout, il fallait bien faire quelque chose.
Quelque chose mais quoi ?
-Ça va ? demanda-t-elle soudain.
Il n’en avait aucune idée, vraiment aucune. Aller bien. Aller mal qu’est ce que ça voulait dire ? Avant tout cela, une seule fois dans sa vie s’était-il posé à lui-même cette question ? Maintenant qu’elle était posée, la réponse était non. Non il n’allait pas bien. Ça n’allait pas. Il aurait voulu être n’importe qui d’autre, ne pas avoir des siècles de massacre sur les mains, être un autre, ailleurs, dans un corps qui ne détruirait pas tout sur son passage, pouvoir fermer les yeux au contact sans avoir peur qu’en les rouvrant la personne face à lui ait disparu. Qu’est ce qui était le pire au fond dans tout ça ? Savoir que c’était de sa faute, sa faute à lui. Parce qu’il était mauvais.
En même temps il venait de comprendre qu’il était possible que cela change, puisqu’elle avait survécu. Parce qu’il avait accepté d’être triste, parce qu’il avait voulu mourir le cercle s’était réduit. Elle avait survécu et il avait besoin de se l’entendre dire encore une fois alors il demanda au lieu de répondre.
-Et toi tu vas bien ?
Il passa un instant à redouter la réponse. Au fond c’était plus simple. A partir de maintenant, il allait se contenter de se demander si elle allait bien, pour ne pas se demander le reste, ne pas penser. A présent, elle était ce qu’il avait de plus précieux et c’était terrifiant.
Des pas retentirent dans le couloir et avant que l’un ou l’autre ne puisse bouger Nima était sur le seuil de la porte de la chambre, le visage complètement blanc.
-Maître vous allez bien ? demanda-t-elle à toute allure.
Zeref eut une sorte de rire étrange, ou presque un étranglement. Pourquoi s’obstinait-elles toutes les deux à poser cette question ? Qu’est ce que ça pouvait bien changer ?
-Je n’en sais rien Nima, mais ce n’est pas grave.
Il regarda la servante, parce qu’il la voyait sous un jour nouveau. Elle aussi était là depuis tout ce temps. Elle y était forcée, mais elle avait survécu tout ce temps, alors que beaucoup de ses conseillers étaient morts. Il lui semblait qu’il la voyait pour la première fois. Cet air de souci sur son visage était-ce le sortilège qui l’affichait ? Son ancien disciple avait-il poussé le souci du détail jusque là ?
-Les conseillers, maître… les experts … ils sont tous morts… tous morts dans la grande salle.
Zeref soupira. Il repensa à son dernier massacre. Il lui semblait que cela avait eu lieu il y avait plusieurs années. Pourquoi avait-il fait cela déjà ? Parce que c’était ce qu’il était, sans doute. Penser qu’il allait falloir retourner là bas et supprimer ce qui restait des corps le rendait malade par avance. La pensée de tous ceux qu’il avait déjà fait disparaître était insupportable. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Dim 12 Jan - 0:33 | |
| Elle le vit réfléchir un instant à sa question pourtant si basique. Elle voulait savoir s'il allait bien. Mais en y réfléchissant, ça devait faire un bail qu'on ne lui avait pas demandé son avis sur sa santé.
-Et toi tu vas bien ?
Avant qu'elle n’ait eu le temps de répondre, elle entendit des pas un peu précipités dans le couloir. Levy se décala sur le côté et recula jusqu'à heurter le mur. Zeref était maintenant sur sa gauche et la porte à sa droite. C'est d'ailleurs sur Nima qu'elle fit par s'ouvrir et la demoiselle en fut soulagée. Elle ne voulait pas que ce moment si intense soit interrompu mais la venue de la servante ne la contrariait pas.
-Maître vous allez bien ? S'empressa-t-elle de lui demander en le fixant.
Zeref émit un bruit à mi-chemin entre le rire et l'étranglement. Levy le regarda sans saisir vraiment si ce son était ironique ou non.
-Je n’en sais rien Nima, mais ce n’est pas grave.
Bien sûr que c'était grave, mais la demoiselle n'avait aucun mal à comprendre qu'il n'était pas prêt à en parler avec n'importe qui. Seulement, s'il lui en parlait à elle alors qu'elle était une « ennemie » et un inconnue alors pourquoi pas en faire de même avec Nima qui était à ses côtés depuis un moment déjà ? La jeune mage tourna la tête vers la servante et sa mine inquiète lui serra le cœur. Malgré les paroles qu'elle avait leur lors de leur discussion, elle se faisait du soucis pour lui. Cela la toucha mais bien vite elle déchanta en entendant ses mots :
-Les conseillers, maître… les experts … ils sont tous morts… tous morts dans la grande salle.
Zeref poussa un soupir et indiqua à la jeune fille qu'il était impliqué. Seulement quand elle le regarda elle put lire une sorte de regret marqué ses traits. Puis il se reprit et son expression se fit neutre, à tel point que Levy crut avoir rêvé. Pourtant, elle était persuadé qu'il ne ressentait plus la même chose à l'heure actuel que quand il avait tué tout le monde.
La demoiselle aux cheveux bleus ne savait pas trop quoi penser de tout ça. Il avait massacré des gens mais ce n'était pas la première fois. C'était avant. Avant qu'elle ne lui fasse réaliser les choses. Mais elle en pouvait pas ne pas en tenir compte pour autant. Alors que faire ? Elle ne voulait pas qu'il retourne là bas car dans l'état où il se trouvait c'était tout simplement de la torture. Et elle ne voulait pas non plus forcer quelqu'un d'autre à assumer la responsabilité de remettre en ordre. Alors elle décida de le faire. Peut-être qu'après ce qu'il venait de se dérouler dans cette petite chambre, il lui laisserait un peu plus de liberté et qu'elle pourrait faire ça pour lui.
-Zeref... Si tu veux, je peux m'occuper de ça. Je... Il faut que tu te repose et …
Elle ne termina pas sa phrase, incertaine de ce qu'il fallait dire. Tout ça était tellement étrange... |
| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Dim 12 Jan - 11:39 | |
| L’inquiétude s’était changée en catastrophe sur le visage de Nima quand elle eut compris que c’était lui qui avait commis ce véritable massacre. C’était étrange cette capacité qu’ils avaient tous à être encore surpris par l’horreur. Il en avait pris l’habitude lui. C’était son monde, son quotidien, son histoire, son identité. Ce qui était surprenant c’était plus de les trouver toutes les deux là, bien vivantes, alors que l’une avait passé plusieurs années à son service et que l’autre…
Non… il était toujours presque impossible de mettre cela en mots.
Pourtant il ne pouvait nier que cela s’était passé. Cela était réellement arrivé. Et elle était toujours là. Elle devait être affaiblie mais elle avait survécu. Voilà qui remettait tout en cause, jusqu’au fondement même de son existence.
Et brusquement la vision de ce qu’il avait fait, à peine quelques dizaines de minutes auparavant avait changé du tout au tout. Le sang. Il ne pouvait plus regarder le sang avec indifférence à présent.
Il aurait voulu mourir, disparaître, être désintégré enfin par l’espoir qui le brûlait. L’espoir qu’enfin quelque chose pouvait lui survivre. Ce sentiment interdit quand on avait fait tant d’horreur pendant si longtemps. Il avait mis toute son énergie à rester seul, à faire en sorte que personne ne veuille réellement se tenir à ses côtés, que personne ne puisse. Parce que se tenir à ses côtés c’était mourir. C’était la pire façon de le laisser seul encore, pire que de le trahir, pire que le haïr.
Mais Levy avait survécu. Elle survivait et plus le temps passait et plus il avait la sensation qu’en plus de cela, elle allait rester, d’une certaine façon. Et Nima elle qui n’avait pas le choix… il pouvait à présent, pour la toute première fois, se demander ce qui se tramait dans sa tête.
Il venait de faire comprendre qu’il avait exterminé tous ses serviteurs et elle était toujours là. Il n’aurait pas cru qu’une telle chose puisse se produire en dehors de la contrainte magique. Nima elle même semblait inquiète à nouveau mais elle luttait il le sentait. Le sort l’empêchait-il de prononcer des paroles blessantes à son encontre ? Levy aussi semblait hésiter sur quoi dire ou faire. Il aurait toléré qu’elle décide de s’en aller. De lui hurler combien ce qu’il avait fait était horrible. Peut-être même que cela lui aurait fait du bien de l’entendre une fois, car lui ne pouvait pas le dire à haute voix. Mais la réponse fut encore plus déconcertante si c’était seulement possible.
-Zeref... Si tu veux, je peux m'occuper de ça. Je... Il faut que tu te repose et …
« ça » Elle voulait s’occuper de « ça » Avait-elle seulement une idée de ce qui l’attendait là bas cette pauvre petite mage de Fairy Tail ? Qu’elle mette un seul pied dans cette salle et elle en sortirait folle, défaite, anéantie. Zeref connaissait toute l’histoire de Levy Macgarden avec tout ce qu’il en avait lu et ce qu’elle avait raconté. Ce n’était pas parce qu’elle avait vu son père pendu qu’elle pourrait affronter la vision des corps transpercés, mutilés dans leur chair. Un père pendu ça n’était rien du tout. Et il avait décidé qu’à présent qu’il avait survécu, il fallait qu’il s’assure qu’elle continue, sur tous les plans.
Et en plus elle l’avait tutoyé. Combien de millénaires depuis quelqu’un ne l’avait tutoyé ?
Cette proposition lui fit l’effet d’un électrochoc. Levy l’avait… Elle devait être faible, elle était tirée d’affaire mais à présent il fallait assumer les conséquences de cette étrange chose qui venait de se produire. Et il était presque en colère que déjà elle était prête à le trahir presque… c’est à dire à se mettre en danger encore une fois. Comme si elle avait survécu pour mieux mourir, pour mieux lui prendre l’espoir qu’elle venait de faire naître.
-Non, dit-il d’une voix glacée qui lui fit peur soudain. C’est toi qui dois te reposer… Ce n’est pas moi qui vient de frôler la mort… hélas…
Il soupira… au fond, ils avaient de la chance quelque part, les conseillers de la grande salle. Ils étaient morts, enfin tranquilles.
- C’est à toi de te reposer. Récupère les forces que je t’ai volés. Nima, occupe-toi d’elle le mieux que tu peux. Porte la dans sa chambre, allonge là de force s’il le faut. Je m’occupe de…
Il était inutile de finir cette phrase qui arracherait le coeur de n’importe qui. Tout le monde avait compris de quoi il s’agissait. Honteux était un euphémisme pour décrire la façon dont il se sentait alors il s’éclipsa pour échapper à leurs regards à l’une comme à l’autre. Il entendit Levy souffler son prénom mais ne se retourna pas. Il survolait le sol pour ne pas s’appuyer sur sa jambe toujours blessée et que seul le temps pourrait soigner. Le bien n’arrivait pas jusqu’à lui…d’habitude. Il hésita devant la porte de la grande salle.
Il poussa le battant en soupirant. Comme attendu, personne n’avait pas bougé, l’effroi était toujours rivé sur leur visage, c’était comme un horrible et immobile tableau. Il soupira encore une fois avant de s’asseoir sur la table. Il s’attarda un instant sur le détail de cette scène tragique, se demanda par où commencer. Remonter le temps serait sans doute le plus judicieux. Ne jamais être né serait le mieux. Il doutait que c’était la dernière fois qu’il aurait à nettoyer un saccage. Il savait aussi qu’elle, la survivante, n’en supporterait sans doute pas d’autres.
Il éprouvait soudain l’impression d’être séparé en deux. Une partie de lui n’était que désespoir, désir de mourir et d’en finir enfin avec la peine. Une autre pourtant croyait soudain qu’un avenir meilleur était possible. C’était une lointaine et chimérique perspective. Rien de plus d’une luciole dans une infinité de noir. Mais elle attirait à elle toute son attention. Il se souvenait de ce qu’il avait vécu pendant les quelques instants où le lien avait été à double sens. C’était un million de fois moins fort, mais cela s’en rapprochait.
La luciole n’aimait pas ce qui allait suivre. Lui non plus.
Mais les sphères de Néant mangèrent tranquillement les restes de cet étrange festin, calmement, sans rien oublier. Puis une sorte de brume noirâtre se rependit dans l’air et s’étira sur le sol, le long des murs comme une pollution. Les traces de sang disparurent doucement.
Il s’en alla en soupirant, voletant tranquillement. Sa chambre était déserte. Sans savoir pourquoi il ferma les rideaux avant de traverser ce qui restait du château pour descendre au rez-de-chaussée. Nima avait du redescendre Levy dans sa chambre.
Il croisa quelques gardes. D’ordinaire ceux-ci ne lui adressaient pas la parole mais cette fois, , hésitant, le petit groupe se dirigea vers lui s’arrêtant à bonne distance.
-Maître… commença le premier d’une voix blanche.
-Vous êtes allées dans la grande salle ? demanda simplement Zeref. Ils durent percevoir de la colère dans sa voix car ils reculèrent tous d’un même mouvement. Un seul eut le courage de hocher la tête.
-Partez tous… Prenez les cuisiniers, tout le personnel, les reconstructeurs, dîtes leur de rentrer chez eux.
Ils se regardèrent, un peu incrédule.
-Mais euh… demanda l’un d’eux.
-Faîtes ce que je vous dîtes. Rentrez chez vous. Je me débrouille seul maintenant. Vos soldes sont sur le bureau de la bibliothèque. Prenez les et partez.
Il dû bien s’avouer que le sourire sur leurs visages lui fit mal. A présent qu’il savait ce que cela voulait dire, avoir mal. Pour la première fois, il se demanda qui étaient tous ces gens à son service, à quoi ils ressemblaient sans leurs épaisses armures et sans leurs capes colorés. Il réalisa qu’il ne connaissait ni leurs noms, ni même leurs âges.
Il fallait apprendre à considérer les gens autrement. C’était comme si soudain ils apparaissaient autrement que des objets ou des éléments à détruire pour des raisons stratégiques. Une fois devant la porte de la chambre où il avait retenu Levy il hésita. Il ne pouvait pas entrer comme cela, tout d’un coup. Comment faisaient les gens ? Entre eux ?
Il avait déjà vu quelqu’un faire ça… Alors il frappa, très timidement et il se sentit parfaitement ridicule. En même temps, pour la première fois depuis longtemps, il n’avait pas envie de rester seul. Et puis il voulait être certain qu’elle était vraiment saine et sauve. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Mer 9 Avr - 12:06 | |
| Tous les mages de Fiore connaissaient le grand Zeref, le redoutable mage noir. Aucune personne de sensé n’aurait voulu se retrouver en face de cet important personnage de l’histoire. Des centaines d’innocents morts, de nombreuses familles en deuils, beaucoup de lieux détruits… Tout ça à cause d’un seul être au pouvoir incommensurable. L’évocation de son nom était presque devenu une menace pour qui conque connaissait son existence. Et ils étaient peu nombreux ceux à ne pas la connaitre…
Depuis le plus loin que Levy se souvienne, elle avait toujours connu la crainte du mage du Néant et elle avait lu bon nom de romans traitant de ses diverses massacres ou manifestations. Il était devenu pour elle presque comme une légende, un personnage de fiction que l’on déteste car il tue et fait souffrir pour le plaisir. Jamais durant sa vie elle n’aurait cru se retrouver un jour face à lui et encore moins ne pas savoir quoi lui dire.
Pourtant, la jeune fille était bel et bien sur l’ile secrète abritant le repère de Zeref, qui plus était dans sa chambre à seulement quelques mètre de lui. Mais si cela n’avait été que ça, Levy aurait su faire marcher son cerveau afin de réagir au plus vite mais cela avait été plus loin. Elle l’avait enlacé après qu’il l’est séquestré et torturé. Et puis, elle ne savait pas quoi penser de lui. Avant son arrivé elle aurait dit que c’était un être ignoble et le plus monstrueux qu’elle est connu mais aujourd’hui, elle ne pouvait plus penser ça de lui. Malgré les efforts du jeune homme pour le cacher, elle avait aperçu en lui l’espace d’un instant un petit garçon blessé et abandonné qui ne cherchait que de l’attention.
Encore à présent, alors que Nima venait de lui remémorer le dernier massacre qu’il avait perpétré, il avait ce côté fragile que Levy voulait protéger. C’était cette raison qui l’avait poussé a proposé son aide à Zeref qu’il avait, bien évidemment refusé.
-Non, c’est toi qui dois te reposer… Ce n’est pas moi qui vient de frôler la mort… hélas…
Il avait prononcé cette phrasa d’un ton froid, même glacial qui provoqua un léger choc à la jeune mage. Zeref poussa un long soupire et la demoiselle s’enroula de ses propres bras, prenant petit à petit conscience de la fatigue. Son corps lui réclamait désespérément du repos mais Levy se refusait à le lui accordait, trop débordé pour avoir le temps de se prélasser quelques heures dans un lit.
- C’est à toi de te reposer. Récupère les forces que je t’ai volés. Nima, occupe-toi d’elle le mieux que tu peux. Porte la dans sa chambre, allonge là de force s’il le faut. Je m’occupe de…
Tout comme Levy avant lui il laissa sa phrase en suspens. Puis Zeref quitta la pièce sans dire un mot de plus, laissant les deux femmes là. La jeune mage avança d’un pas pour le suivre mais Nima se planta devant elle. La demoiselle essaya encore une fois de le retenir en soufflant son prénom mais rien n’y fit, il partit sans se retourner.
Levy resta un instant à fixer la porte et le bout de couloir vide puis elle tourna son regard vers Nima qui n’avait, elle non-plus pas bougée. La demoiselle soupira et chassa une larme qui c’était échappé de ses yeux.
- Tu peux me reconduire dans ma chambre, s’il te plait ?
La servante hocha simplement la tête en lui prenant le bras et l’entraina dans le labyrinthe qu’était ce château. Levy se laissa guider, tellement épuisée à présent que même son cerveau n’arrivait pas à formuler une pensée cohérente. Elle se contenta donc d’observer la décoration et d’essayer de mémoriser les lieux. Cela était, évidemment inutile.
Elles arrivèrent dans la chambre que la mage occupée depuis son arrivée et la poussière ne lui sembla plus du tout une gêne lorsqu’elle se vautra sur son lit, vidée de toute force. L’adrénaline qui la maintenait éveillé quittait son corps peu à peu, la plongeant dans un lourd sommeil réparateur, amplement mérité.
Elle ne dormit cependant que quelques dizaines de minutes car un petit coup frappé à la porte la tira des bras de Morphes. Elle se redressa dans son lit, constatant que Nima lui avait posé la couverture sur elle et s’éclaircit la gorge avant de dire à l’inconnu derrière la porte que c’était ouvert. Prononcer ce simple mot lui fit d’ailleurs étrange car personne n’avait jamais frappé à la porte, sauf Nima et cela ne pouvait pas être elle puisqu’elle avait quitté Levy que peu de temps auparavant. |
| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Mer 9 Avr - 17:26 | |
| Frapper à une porte. Zeref venait de frapper à une porte. C’était une chose qu’il avait sans doute jamais faite. Et attendant là devant le battant, il était soudain convaincu qu’on n’allait pas lui répondre. Après tout, frapper c’était laissé à l’autre le choix. Et si l’autre avait le choix face à lui, il faisait celui de lui nuire. Toujours.
Si par hasard l’autre choisissait de ne pas lui nuire, alors il venait à mourir. En réalité Zeref préférait que les gens lui nuisent plutôt que le contraire, puisque dans tous les cas, toute personne proche de lui, toute personne qui le côtoyait quelqu’en soit la raison mourrait prématurément. Et maintenant il le savait, mieux valait que les gens lui nuisent parce qu’alors il les regrettait moins. Il regrettait moins de les tuer. Il préférait le faire lui-même, au moment où il le décidait, plutôt que la Mort Prédatrice ne le fasse à sa place. Dans tous les cas, peu importait le scénario, la tendance, les rebondissements, les efforts et espoir de chacun, au final, tout était toujours pareil. Les gens mourraient. Les gens mourraient quoiqu’ils fassent, quoiqu’il se passe, quelques puissent être leurs derniers gestes, leurs rêves, leurs espoirs, leur identité. Les gens mourraient et leur corps ne laissait rien derrière lui. A force, il avait développé cette conviction que le monde n’était rien d’autre qu’une sorte d’image ou d’illusion parce que cela était plus facile de croire qu’il y avait rien du tout en ce bas monde au fond.
Il avait été plus facile de croire, tout ce temps que désirer des choses, aimer, se projeter, attendre, croire que tout cela était vain puisqu’il n’y avait rien de tangible, rien qui puisse tenir. Il s’était moqué d’eux tellement de fois. Il les avait trouvé ridicules tous à s’agiter dans tous les sens pour tenter de prendre le contrôle de leur existence. Lui était le plus fort, il est dominait parce qu’il était profondément sans désir, sans souhait, sans aspiration autre que d’accroître sa puissance. Il n’avait rien à perdre puisqu’il n’avait rien.
Il ne voulait rien avoir, rien vouloir, croire en rien. Parce qu’en réalité tout finissait par mourir, disparaître, se putréfier, devenir mauvais, contaminé par sa magie.
Parfois il reprenait espoir et la souffrance était insupportable alors il y mettait fin par les moyens les plus radicaux auxquels il pouvait penser. Puis il renaissait froid et glacé à nouveau avant que le carapace ne s’épuise et le conduise à la mort de nouveau. Dans tous les cas, rien ne restait, rien n’était permanant, rien ne lui survivait.
Cette règle connaissait cependant une exception à présent. Cette exception se trouvait précisément derrière cette porte clause devant lui. Et il était presque certain qu’elle allait rester clause. C’était terrifiant de sentir à quel point elle avait tout pouvoir sur lui à présent qu’il avait effectué ce simple geste. A présent qu’il la respectait un temps soi peu en temps qu’être humain. Si elle ne répondait pas, il n’avait plus qu’à s’en aller. Faire il ne savait quoi.
Mais finalement la petite voix de l’autre côté lui murmura que c’était ouvert.
Il avait demandé quelque chose, quelque chose d’important et il l’avait obtenu.
Rasant les murs toujours, il alla s’asseoir sur cette même commode. Elle était toujours là, vivante. Elle n’avait pas disparue happée par il ne savait quel trou noir. Maintenant qu’il l’avait vue, qu’il était sûr qu’elle allait bien, qu’elle n’allait pas s’effondrer après coup, il ne savait plus quoi lui dire.
En tout cas, il voulait conserver cette certitude que quelque chose lui avait résisté. C’était le plus important. Levy ne resterait pas là pour toujours. Contrairement à lui qui n’avait que ce qu’il venait de vivre pour se construire une vie, elle avait tout.
Il n’aurait pas voulu se trouver seul face à Nima et ses yeux tristes, ou remplis de haines selon les jours, mais s’il voulait qu’elle vive, il devait la renvoyer chez elle. Loin de cette île ou sa magie imprégnait tout. Loin de lui, de surcroît. Il aurait aussi voulu que sa voix soit différente mais à nouveau il parla froidement pour cacher la douleur qui lui rongeait les veines.
-Il va falloir que tu partes d’ici. Tu vas rentrer chez toi.
Son esprit stratège se remit en route lui épargnant une partie de la souffrance.
-Tu vas construire une rune qui te contraindra à ne rien dire sur ce qui s’est passé et où tu étais. Après ça tu partiras et je détruirais ce lieu pour qu’on ne me retrouve pas.
L’idée lui était venue en même temps qu’il l’avait dite. Détruire ce lieu. Retirer toute trace de cette île de désespoir. Il ne s’agissait plus d’un règne… Ce qui commençait ressemblait plus dans son esprit à une longue errance. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Lun 5 Mai - 15:02 | |
| Le temps avait semblé s’arrêter alors que Levy attendait de découvrir l’identité de la personne qui l’avait tiré de son sommeil. Elle ne voulait pas que ça soit un garde, ni personne d’autre d’ailleurs, elle ne se sentait pas prête à affronter le regard d’un des hommes de Zeref. En réalité elle voulait seulement se terrer sous ses couverture et continuer de dormir, rêver qu’elle pourrait revoir ses amis. Elle savait pourtant que ça ne se produirait pas, mais après ce qu’elle avait traversé, l’espoir grandissait en elle. Son échange avec le mage noir lui laissait penser qu’il avait changé, ne serait-ce qu’un peu. Qu’il allait revoir son jugement, qu’il allait la laisser rentrer. Mais la jeune fille savait que les chances étaient faibles.
En y repensant, il y avait quand même une personne qu’elle voulait voir sur cette île. Zeref. Il était la seule personne qu’elle voulait voir. Elle voulait savoir s’il allait bien. Cela n’était certainement pas le cas, mais l’image de son corps flottant à la surface du sol, se dirigeant vers la salle remplis de cadavres restait gravé dans son esprit. Tout comme celle de lui, effondré contre le mur, en pleurs. C’était là qu’elle avait réalisé à quel point il souffrait et Levy ne voulait pas. Même s’il était l’un des pires hommes que cette Terre ait porté, elle ne voulait plus jamais voir la peine marqué ses traits ou son corps secoué par ses sanglots.
Elle allait même jusqu’à espérer que la personne derrière la porte, c’était lui. Leur dernière entrevu c’était terminé un peu brutalement et elle avait peur d’avoir manqué l’instant. L’instant pourquoi ? Elle ne le savait pas trop, mais elle était persuadé qu’elle aurait dû dire quelque chose d’important à ce moment-là qui aurait pu tout faire changer. Et elle avait peur d’avoir loupé le coche, qu’il ne reviendrait plus sur cette histoire, qu’il allait redevenir l’homme qui l’avait torturé et enfermé.
Seulement, quand la porte s’ouvrit enfin, il était là. C’était lui. La mage aux cheveux bleus le regarda se diriger vers cette même commode qu’elle considéré maintenant comme sa place, rasant les murs pour ne pas la toucher une fois de plus par le cercle destructeur. Il devait d’ailleurs avoir repris sa forme initiale et il l’aurait certainement détruite si Zeref n’avait pas eu cette attention envers elle. Elle avait l’impression qu’il tenté de la protéger, de la préserver au lieu de la détruire comme elle pensait qu’il l’aurait fait.
En effet, elle représentait une menace pour lui, car elle savait pour le cercle, pour sa faiblesse. Elle avait conscience qu’il était vulnérable après une crise ou qu’il était, malgré ce que tout le monde pouvait penser, doté de sentiment. Et puis, Levy l’avait pris dans ses bras, elle l’avait vu pleurer.
La jeune fille l’observa, il ne semblait pas différent de la première fois qu’il s’était perché sur cette commode, ses pieds se balançant dans le vide. Pourtant tant de choses c’étaient déroulées, en même pas quelques jours. Dans l’esprit de la bleuté, des semaines avaient passé, mais ce n’était pas le cas. Jamais la vie de ce petit rat de bibliothèque n’avait été aussi mouvementée en si peu de temps, même si elle faisait partie de Fairy Tail. Et puis, d’ordinaire, elle n’affrontait pas les épreuves seule, il y avait toujours quelqu’un. Mais pas là. Seulement, en même temps, cela lui procurait une sorte de fierté. Elle ne se considéré pas comme une mage très forte et elle avait pourtant survécu, certes par miracle mais quand même, à Zeref.
-Il va falloir que tu partes d’ici. Tu vas rentrer chez toi. Tu vas construire une rune qui te contraindra à ne rien dire sur ce qui s’est passé et où tu étais. Après ça tu partiras et je détruirais ce lieu pour qu’on ne me retrouve pas.
La demoiselle avait écarquillé les yeux en l’entendant. Il allait la renvoyer chez elle. Elle allait revoir ses amis. Elle allait revoir Gajil. Des larmes de joie avaient afflué aux bords de ses yeux mais elle les avait bien vite réprimé, consciente que cela signifiait aussi de ne plus le revoir. Au fond d’elle, elle aurait voulu rester avec lui pour l’aider, mais la mage savait qu’il n’en voudrait pas. Toutefois, elle se sentait un peu coupable de retrouver son quotidien emplis de rires et de bonheur alors que lui continuerait certainement son errance dans la solitude et la tristesse. Elle ne voulait pas qu’il perde espoir.
-Je… D’accord. Mais, Zeref, ça ira pour toi ? Je veux dire, cette île, c’est un peu ta maison. Où iras-tu après ? Nima va rester avec toi ?
Aussitôt ses paroles prononcées, Levy s’en était voulu. Elle lui parlait non plus avec crainte mais comme à un ami. Peut-être lui ne voulait-il pas. Elle baissa les yeux et repris d’un ton plus timide, presque dans un murmure.
-Pardon, c’est juste que… Je m’inquiète un peu pour toi.
Voilà, elle avait dit ce qu’elle pensait et s’attendait à se prendre une nouvelle assiette à la figure ou à affronter sa colère une fois de plus. Levy prit bien soin de fixer le bord de la couverture qu’elle tordait nerveusement entre ses doigts pour ne pas le regarder. |
| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Mer 7 Mai - 0:02 | |
| Levy l’avait autorisé à renter, elle l’avait laissé venir s’asseoir sur la commode, ce même endroit où il était venu de force, depuis lequel il lui avait lancé quelque chose au visage. Non vraiment il était grand temps, plus que ça même, de mettre fin à ce non sens. La sensation de ses mains sur sa peau lui revenait comme une brûlure, cette étreinte étrange au milieu de laquelle il avait cru mourir comme un enfant terrorisé par la naissance de l’espoir en même temps que par sa mise à mort toujours répétée.
Alors il lui avait dit qu’elle devait partir. Loin et vite. Il avait expliqué comment aussi et malgré lui sa voix avait été froide, parce que dans le cas contraire il n’aurait tout simplement pas pu dire un mot.
Lorsqu’il eut finit il vit ses yeux se remplir de larmes. C’était quelque chose qu’il n’avait jamais vu. Des larmes de joie. C’était quelque chose qu’il ne connaîtrait jamais. C’était parce qu’elle était liée, et ce lien qui menaçait d’être rompu par lui était finalement hors de danger. C’était si précieux qu’elle en pleurait presque. Si précieux et si inaccessible. Il pensait qu’elle n’allait rien ajouter, juste se contenter de faire ce qu’il voulait pour une fois, puisque apparemment, leur idée était la même à présent. Mais elle releva les yeux vers lui.
-Je… D’accord. Mais, Zeref, ça ira pour toi ? Je veux dire, cette île, c’est un peu ta maison. Où iras-tu après ? Nima va rester avec toi ?
Il resta silencieux une minute. Lui ? Qui se souciait de lui là, maintenant, tout de suite ? Pas lui même en tout cas. C’était incongru au fond. Restait-il vraiment quelque chose de quoi on pouvait se soucier ? Quelque chose à sauver, dont il fallait prendre soin concernant sa personne ? Absolument pas. Absolument rien. Alors il eut une sorte de rire.
-Quelque soit la punition qui me servira de destin, je m’y plierais Levy. Peu importe.
Avant de poursuivre il éclata de rire plus franchement mais ce son glacé lui faisait peur à présent.
-Regarde autour de toi Levy… Tu crois qu’on peut appeler cette bâtisse une maison ? Un chez soi ? C’était… Sais-tu combien de fois les reconstructeurs ont réparé le château ? Sais-tu qu’à l’origine il était deux fois plus grand et possédait deux murs d’enceinte ? Crois-tu que je puisse y loger quoique ce soit qui ne soit pas voué à disparaître ? Quand je suis arrivé ici, il y avait un arbre, de l’herbe, des oiseaux mêmes parfois et beaucoup plus d’espace. On pouvait faire d’immenses manœuvres de combat. A présent tout est noir, rien ne pousse, l’arbre est presque tombé à la mer parce que j’ai fait s’écrouler presque la totalité de l’île. Le château commence à souffrir aussi. Les couloirs sont remplis de la poussière des éboulements. Ce n’est pas une maison Levy. C’est une ruine.
Il avait dit tout cela sans émotion aucune, sur le ton froid de la constatation. Il ne se sentait pas triste de ne pas avoir de maison. Pas vraiment. Il y avait tellement longtemps depuis qu’il n’en avait pas eu. Et la sienne avait été froide, pleine d’inquiétude, de peur et de dangers. En fait il se sentait triste. Triste tout court. Triste dans l’absolu.
-Pardon, c’est juste que… Je m’inquiète un peu pour toi.
A nouveau il rit un peu. S’excuser, effectivement ce n’était jamais qu’un autre moyen de s’inquiéter. Savait-elle seulement faire autre chose cette mage de Fairy Tail ? Pouvait-elle simplement concevoir de ne pas se soucier d’autrui ? Il en doutait. Si cela avait été le cas, il serait déjà mort. Hélas, cela aurait été la chose la plus raisonnable à faire. Le vide s’ouvrait devant lui quand il pensait à ce qu’il allait faire à présent. Mais elle avait posé une question et la moindre des choses c’était d’y répondre, pour une fois.
- Ça n’a pas vraiment de sens Levy, de s’inquiéter pour moi. S’excuser auprès de moi non plus. Mais pour répondre à ta question… Nima va rester avec moi. Jusqu’à ce qu’elle meure. Se séparer de moi la ferait mourir de toute façon conformément au sortilège. Toi en revanche tu vas vivre. Pour ça, il faut que tu partes sans trop tarder. Quand au lieu où je vais… je n’en ai pas la moindre idée. Je veux juste qu'il soit tenu secret. Je refuse que Fairy Tail entière vienne mourir de la Mort Prédatrice.
Sa dernière phrase le laissa incrédule. Oui c’était vrai, c’était fini. Anéantir cette Guilde ne suscitait en lui plus aucun intérêt alors qu’il n’avait pensé qu’à cela depuis qu’il était réveillé ou presque. Il n’y avait rien qui l’intéressait. Si ce n’était que Levy vive. Pour que juste une fois quelque chose lui survive.
-Ce n'est plus ce que je veux, maintenant, conclut-il. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Mer 7 Mai - 16:37 | |
| Levy avait dit qu’elle s’inquiétait pour lui, déjà parce que c’était la vérité mais aussi parce que son petit discours juste avant lui avait fendu le cœur. Il parlait d’un ton froid et détaché, mais la jeune fille savait désormais qu’au fond il n’était pas insensible. Et puis, ses paroles… Levy s’était dit que cette île était aussi sa maison puisque c’était déjà son repère mais elle n’avait pas vu les choses comme il lui avait exposé.
L’espace d’un instant, elle s’était imaginé ce que cela devait être avant son arrivé, avant qu’ils construisent ce mur tout autour de l’île, avant que le pouvoir destructeur de Zeref ne réduise tout à néant sur son passage. Cela devait être un petit coin de paradis mais à présent cela ressemblait plus à un enfer. Son enfer personnel. Celui qu’il devait affronter chaque jour sans scier, sans une ombre de peine. Levy le trouvait malgré tout admirable. Il résistait depuis tellement longtemps et même dans la mort il n’était jamais tranquille. Jamais il ne pourrait se reposer, jamais il ne pourrait souffler et tout oublier. La mage avait de la peine pour lui. Elle aurait tellement voulu lui dire quelque chose, trouver les mots pour lui faire comprendre qu’elle compatissait à sa douleur mais ça n’était pas tout à fait exact. Elle ne saurait jamais ce qu’il vivait vraiment. Et puis, il l’aurait certainement mal pris. Elle resta donc silencieuse. Même si Zeref c’était mis à rire après qu’elle lui ait confié son inquiétude.
- Ça n’a pas vraiment de sens Levy, de s’inquiéter pour moi. S’excuser auprès de moi non plus. Mais pour répondre à ta question… Nima va rester avec moi. Jusqu’à ce qu’elle meure. Se séparer de moi la ferait mourir de toute façon conformément au sortilège. Toi en revanche tu vas vivre. Pour ça, il faut que tu partes sans trop tarder. Quand au lieu où je vais… je n’en ai pas la moindre idée. Je veux juste qu'il soit tenu secret. Je refuse que Fairy Tail entière vienne mourir de la Mort Prédatrice.
La demoiselle s’était senti un peu soulagé de savoir qu’il n’allait pas être seul, mais moins d’apprendre que ça n’était dû qu’à un sortilège. Nima était une personne dotée de sentiments et elle se trouvait contrainte pour la vie. C’était triste. Mais Levy ne pouvait rien y faire…
Le sentiment de peine pour lui s’était aussi remplacé par du soulagement en l’entendant. « Toi en revanche tu vas vivre » avait-il dit. L’entendre prononcer ses mots les rendaient plus réel. Comme si ce n’était pas seulement elle qui miroitait un retour improbable.
Malheureusement, l’espoir restait une chose futile et fragile mais qui faisait la force de Fairy Tail. Et peut-être même la faiblesse de Zeref. C’était d’ailleurs pour ça que jusqu’à aujourd’hui il en voulait à la guilde, mais visiblement ses envies de destructions s’étaient envolées et Levy ne comprenait pas. Elle pensait qu’une once d’espoir vibrait en lui, ce qui provoquerait plus sa colère que de la clémence à l’égard de ses amis, mais elle se trompait.
- Ce n'est plus ce que je veux, maintenant.
La demoiselle avait bien comprit que son but était ailleurs, mais la curiosité la poussait à s’interroger sur la nature de ce changement. Etait-elle responsable, en partie du moins ? Avait-elle réussi à le convaincre ? Avait-elle sauvé ses amis d’un danger qu’ils ne voyaient même pas ? Elle, la petite mage inoffensive de Fairy Tail, celle qui ne sait rien faire de plus que consulter ses livres ? Elle n’osait croire à cela, même si toutefois, une pointe de fierté lui pinçait le cœur.
- Et… Et qu’est-ce que tu veux, maintenant, Zeref ?
Elle avait dit ça d’une voix toujours aussi timide, craignant d’aller trop loin. Car oui, Levy prenait des risques en le questionnant, mais après ce qu’ils avaient vécu, elle ne pouvait se satisfaire de ce qu’elle avait. Il fallait qu’elle sache si ses souffrances l’avaient aidé lui, à soulager les siennes. |
| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Mer 7 Mai - 21:30 | |
| Incrédule il venait de lui annoncer qu’il avait renoncé à la destruction de Fairy Tail. Toute cette quête pour les détruire n’avait été qu’au fond qu’une lubie stupide il le sentait maintenant. Quelque chose pour remuer le vide, secouer les bas fonds de ce qu’il restait de lui.
Il n’y avait rien qui comptait pour lui. Après tout cela avait été son objectif et ayant enfin pris conscience d’à quel point son existence était vaine, il l’avait atteint. Vraiment, là maintenant, il se sentait complètement sans espoir et sans désir. Alors il n’avait plus qu’à mourir. Si seulement il y parvenait…
- Et… Et qu’est-ce que tu veux, maintenant, Zeref ?
La question ouvrait comme un gouffre sous ses pieds. Rien. Disparaître. Se soustraire à la rage qui grondait quelque part, à la douleur sourde de la perte, à la souffrance de son corps, à la fatigue, la lassitude et à la mort en la prenant de court.
Mais elle était là devant lui. Elle avait survécu. Et sans qu’il comprenne vraiment pourquoi ce simple fait changeait toute la donne. S’il devait disparaître, il le ferait avant elle. Et quiconque toucherait un seul de ses cheveux bleus se verrait réduit en miette par ce qu’il restait de sa puissance. Quiconque oserait dire du mal d’elle serait anéanti avant d’avoir pu ouvrir la bouche, et tout ce qui se mettrait en travers de son chemin serait balayé. Levy venait de se faire un allier de poids. Elle n’avait pas besoin de savoir qu’il voulait disparaître, il n’avait pas envie de le lui dire. Après tout, disparaître complètement, vraiment, sans retour lui prendrait sans doute beaucoup de temps. En revanche elle devait être au courant. Maintenant qu’elle avait fait l’erreur d’oser se soucier de lui, de prendre en compte ce qu’il pouvait devenir, elle ne se débarrasserait plus de lui si facilement…
Après tout, c’était fou ce qui était en train de se produire. Elle comptait plus pour lui que sa propre personne. Dans le même temps c’était plutôt logique. Il ne restait rien de sa propre personne. Y’avait-il eu un jour quelque chose qui puisse porter ce nom ? Il en doutait presque.
Ce qu’il voulait c’était rester avec elle, pour qu’elle continue de lui donner ce qu’elle avait commencé à lui montrer, pour qu’elle lui fasse enfin comprendre la mystérieuse force de Fairy Tail, cette chose indéfinie qu’il jalousait secrètement depuis le tout début. Surtout, il mourait qu’elle le serre dans ses bras encore une fois, de sentir quelque chose de vivant contre lui à nouveau. Après tout, il avait eu si peur qu’il n’avait pas pris le temps savourer cette autre vie tout près, cet autre cœur battant qui l’aurait fait se sentir un tout petit eu moins seul.
Mais ça n’était pas possible.
Et ça n’était pas grave parce qu’elle était là.
Alors une sorte de sensation étrange lui parcouru le visage, comme un étrange fourmillement. Une sorte de sursaut de vie. Il lui fallut un petit moment avant de comprendre qu’il souriait.
Sérieusement… Il était temps qu’elle parte. Vraiment.
Surtout parce que pour la première fois depuis longtemps, sa voix n’était pas froide, mais comportait une étrange et indéfinissable chaleur.
-Je veux…Je veux veiller sur toi.
Venait-il vraiment de dire cela à voix haute ? Il avait honte à présent alors son sourire tomba comme s’il n’avait jamais existé. Après tout, il avait clairement démontré que c’était lui qui avait besoin qu’on veille sur lui et non l’inverse.
Non… Il fallait qu’elle parte. Et vite.
Encore une émotion de cette vivacité et il allait fondre en larmes de nouveau. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Jeu 8 Mai - 23:26 | |
| Levy ne savait pas exactement ce qu’elle voulait comme réponse, ni pourquoi elle avait posé la question exactement. Elle se doutait bien qu’il ne savait pas ce qu’il voulait ou du moins il voulait certainement des choses inaccessibles. Mais cette question lui avait brulé les lèvres jusqu’à ce qu’elle la prononce et maintenant elle s’en voulait. Si, comme elle le pensait l’échange qu’ils avaient eu dans sa chambre l’avait réellement touché, Zeref devait certainement ne plus voir les choses de la même façon. Et ça aussi ça inquiétait la jeune fille. A quel point cela l’affectait-il ?
La demoiselle était toujours dans le lit, sous les couvertures face à lui et d’un coup, cela lui avait semblé incongru. Elle s’était donc extirpée de sous les couettes, sortant du lit lentement. Elle avait récupéré assez de force pour marcher toute seule, sans l’aide des murs. Levy s’était donc dirigé vers la fenêtre, sans croiser son regard et en faisant bien attention à ne pas s’approcher. Même si toutefois l’envie était là. Elle savait que ce contact avait réveillé une chose en lui l’espace d’un instant, une chose auxquelles il ne pourrait plus goûter. C’était déjà un miracle qu’elle soit là, encore en vie alors que tous les autres étaient morts.
Devant la fenêtre, elle resta un moment à regarder le peu de paysage qu’elle pouvait voir malgré les barreaux. En fait, son regard était vide, perdue dans ses pensées. De temps en temps elle risquait un petit coup d’œil vers Zeref qui n’avait pas bougé, évidement. Elle se demandait ce qu’il pouvait bien penser. Levy avait bien sûr essayé de se mettre à sa place, mais ça lui était impossible malgré le lien qu’ils avaient partagé.
« Et qu’est-ce que tu veux, maintenant, Zeref », c’était ce qu’elle lui avait demandé. Mais elle, cette petite mage, que voulait-elle ? Tandis qu’il réfléchissait à sa réponse, Levy s’était posée à elle-même cette question.
En réalité, elle ne savait pas. Oh si bien sûr, elle voulait revoir ses amis et rentrer chez elle. Elle voulait aussi se plonger à nouveau dans un livre ou subir les plaisanteries de Gajil. Cette pensée lui pinça le cœur. Elle était absente depuis quelques jours maintenant, mais est ce que lui il s’inquiétait ? Se souciait-il de savoir pourquoi elle n’était pas à la guilde ? Ca non plus elle ne savait pas d’ailleurs.
Et puis, il y avait aussi Zeref. Car malgré son envie de rentrer, elle ne pouvait pas continuer sa petite vie en l’oubliant. Et donc, Levy ne pouvait pas répondre. Tant de questions qu’elle ne s’était jamais posées mais qui aujourd’hui, sur cette île résonnaient en elle.
Elle s’était retournée pour lui dire qu’il n’était pas obligé de répondre, puisqu’elle en était incapable elle-même mais ce qu’avait vu Levy l’avait rendu muette. Un sourire s’était lentement dessiné sur le visage de Zeref. Un sourire. Zeref souriait. Ce rictus n’était pas moqueur ou faux comme ceux qu’il avait déjà pu lui montrer. Il avait l’air sincère. Levy était un peu émue de voir ça. Et encore plus si elle se laissait aller à l’idée que c’était peut-être elle, la source de ce sourire.
- Je veux…Je veux veiller sur toi.
La demoiselle avait cligné des yeux. Plusieurs fois. Elle était presque sûre d’avoir rêvée, hallucinée même. Cette voix, c’était sans nul doute celle du mage noir, mais elle n’était pas froide ou distante comme toute les autres fois. Elle était même plutôt chaleureuse. Cela ne lui ressemblait pas mais Levy apprécia d’entendre ce changement de ton, ou du moins elle l’aurait apprécié complétement si son sourire ne s’était pas aussitôt envolé. Comme s’il n’avait jamais existé.
Et puis, cette phrase… Elle résonnait en boucle dans la tête de la jeune mage. Pourquoi voulait-il veiller sur elle ? Il avait pourtant faillit la détruire à plusieurs reprises depuis son arrivé, parfois même volontairement. Mais justement, Levy était persuadé que c’est parce qu’elle avait survécu. Qu’elle lui avait survécu, à lui qu’il disait ça.
- Veiller sur moi ? Mais, Zeref… Je… ça me touche, bien sûr mais, pourquoi ? Je veux dire, je n’ai rien fait qui mérite que le mage le plus puissant de Fiore veille sur moi… Bien au contraire je crois même.
Levy avait dit ça avec un sourire et plus d’assurance, parce qu’elle désirait le faire sourire à nouveau et que l’humour semblait être le meilleur moyen. Accompagné d’un peu de flatterie, cela représentait une bonne formule pour faire rire n’importe qui. Mais Zeref n’était pas n’importe qui.
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| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Ven 9 Mai - 22:51 | |
| La petite mage aux cheveux bleus s’était levée. Apparemment elle était bien remise, son petit corps était entier, il n’y avait pas blessure, pas de morsure du vide caché sous les draps. Elle s’était placée face à la fenêtre et il en déduisit qu’elle ne voulait pas croiser son regard. Il comprenait très bien pourquoi. Il aurait eu du mal aussi à croiser son propre regard.
Peut-être avait-elle peur qu’il lise la joie qu’elle avait à se séparer de lui. Après tout, il était presque jaloux mais au moins cette joie était la preuve que pour une fois dans sa vie, il avait le choix juste. Celui du bien, le choix de ce qui croient que la communauté des hommes qui s’entraident et se soutiennent est la clef pour le bonheur.
Il n’y croyait pas. Il comprenait que cela marcherait pour tous, sauf lui. Dès le départ, il avait été condamné à regarder ça du dehors sans pouvoir y participer. Mais à présent qu’il l’avait touché du doigt, même si c’était encore infiniment loin, il préférait assister à ça plutôt qu’à rien, même s’il devait sentir la tristesse lui broyer l’estomac.
Et donc il fallait protéger cette chose précieuse, ce spectacle. Elle était l’incarnation à présent. Elle avait été la preuve vivante que finalement la puissance et la force brute ne sont rien quand on a la détermination de l’esprit. Quand on peut se tenir debout dans l’adversité. Quand on a des visages à faire défiler sous ses paupières.
Le regard fixé sur le paysage désert de noir de l’île elle lui avait soudain demandé ce qu’il voulait.
Et cette question avait fait naître un sourire sur ses lèvres. Oui, il voulait disparaître. Comme toujours, mais cette fois, il avait quelque chose pour occuper le temps qui lui restait à vivre. Comme cela, il pourrait le faire vraiment, sans retour possible, et non dans l’urgence du désespoir comme lors ces précédents règnes.
Mais une fois qu’il avait énoncé l’idée qu’il voulait s’assurer qu’elle resterait en vie, il en eut honte alors il baissa les yeux de nouveau. Elle s’était tournée et l’avait vu sourire. Il aurait aimé qu’elle reste à observer la roche nue au dehors. Il aurait aimé que personne ne le voie faire cela, ce geste étrange. Il ne savait dire pourquoi.
Peut-être parce que sourire c’était être faible, admettre qu’il avait quelque chose à perdre. Mais après tout, c’était précisément le cas. Il avait quelque chose à perdre et il ne pouvait pas le nier.
Mais maintenant, cela ne lui faisait plus peur. Après tout, existait-il vraiment une souffrance à laquelle il n’était pas capable de survivre ? Quand bien-même il n’avait pas le choix. Il survivait de toute façon, peu importait combien il était détruit et vide.
- Veiller sur moi ? Mais, Zeref… Je… ça me touche, bien sûr mais, pourquoi ? Je veux dire, je n’ai rien fait qui mérite que le mage le plus puissant de Fiore veille sur moi… Bien au contraire je crois même.
Comme elle restait face à lui, il détourna les yeux. Chaque question qu’elle posait ouvrait un gouffre sous ses pieds. Une seconde avant tout cela avait une sorte de sens, mais le dire à haute voix c’était autre chose.
Touchée… il l’avait touchée... Il ne savait même pas ce que cela était supposé signifier.
Ce n’était pas une question de mérite. Quoique Levy méritait toutes les louanges du monde. Elle l’avait mis à terre lui Zeref, d’une certaine façon. Elle l’avait fait sans magie finalement. Elle l’avait fait avec son humanité.
Il ne savait pourtant s’il devait la remercier pour cela ou la maudire. Gagnait-il à échanger la froideur pour cette profonde triste qui seule pouvait faire le lit d’un peu d’espoir ? Il y avait gagné d’éviter une bonne partie de ses crises. Mais de l’autre côté il y avait la perception de sa détresse aiguë et permanente. Le contact qu’il avait goûté et qu’il ne connaîtrait plus jamais, cet incommensurable sentiment de perte. Les deux se valaient au fond.
Sauf que dans la seconde possibilité, il se rapprochait de l’état d’être humain.
-Je veux juste que tu survives.
Il n’avait rien trouvé de mieux à dire pour exprimer le fond de sa pensée… Il allait falloir pourtant. Mais c’était tellement flou et compliqué.
-Il faut que tu vives et que tu ailles bien, le reste m’importe peu. Tu seras la seule chose que je n’ai pas détruite. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Mar 20 Mai - 15:31 | |
| Levy n’était pas spécialement curieuse, elle préférait de loin observer les gens et tout apprendre d’eux tout en restant dans l’ombre. Seulement depuis son arrivé sur cette ile, elle n’avait pu se soustraire à la lumière que l’on braquait sur elle, devant joue son rôle dans une parfaite improvisation sans quoi elle risquait de se voir retirer la vie. Mais tel un équilibriste marchant sur un fils à plusieurs mètres du sol, chacun de ses pas étaient un peu moins certain. D’autant qu’elle s’aventurait sur un chemin qui lui était totalement inconnu, d’allure noir et menaçant.
Seulement, Levy était une personne assez optimiste et elle envisageait qu’il y avait toujours une lumière au bout du tunnel, il fallait juste qu’une personne ait le courage de parcourir les ténèbres pour prouver qu’il y a forcément du bon même chez le pire des individu. C’est une vision très idyllique du monde, mais la demoiselle ne pouvait pas voir les choses autrement et elle se battrait corps et âme pour le prouver.
C’est d’ailleurs ce qu’elle faisait depuis son arrivé et elle commençait à voir la lumière. Déjà, Zeref avait souris. Sans savoir depuis combien de temps il n’avait pas eu ce geste pourtant si simple, elle savait que ça faisait un bail. Et ce rictus était une petite victoire pour la mage.
-Je veux juste que tu survives. Il faut que tu vives et que tu ailles bien, le reste m’importe peu. Tu seras la seule chose que je n’ai pas détruite.
Levy comprenait qu’il veuille protéger ce que devait représenter l’espoir à ses yeux et elle se sentait flatté d’être au centre se son attention, mais c’était la première fois que sa personne intéresser autant quelqu’un. Et puis, encore une fois, Zeref n’était pas n’importe qui.
Des centaines de questions se bousculaient dans la tête de la mage et elle voulait toutes les poser, consciente que se retrouver seule dans une chambre avec Zeref ne serait pas un phénomène qui allait se produire de sitôt. Et qu’elle en ressorte vivante aussi. Mais au fond, elle savait que ses questions, il n’était peut-être pas prêt pour y répondre ou même à les entendre.
La jeune femme retourna s’asseoir sur son lit en posant ses mains sur ses jambes. Elle sourit à Zeref, comme si cela suffisait à répondre à son aveu.
- D’accord, merci. Je sais que ça doit être dur voir étrange pour toi et ça l’est aussi pour moi je te rassure. Je crois qu’en fait… En fait je repousse le moment où je devrais écrire les runes qui vont me renvoyer chez moi. Je sais qu’à partir du moment où mon crayon touchera la feuille, ma magie va créer le sort qui me contraindra au silence mais ça ne me dérange pas. Non en fait, c’est… Tout ce qu’on à vécu ici. En me levant le matin avant d’arriver ici je ne m’attendais pas à une telle rencontre et maintenant que c’est le cas, je ne veux pas quelle se termine. C’est idiot, je sais mais… C’est une page que je n’ai pas envie de tourner car je sais que le personnage va reprendre sa vie, laissant cette aventure vivre seulement dans son souvenir…
Elle soupira et fixa le sol d’un regard vide mais les joues cramoisies. Levy ne voulait pas dire tout ça à la base mais le fond de sa pensée avait franchis la barrière de ses lèvres avant qu’elle n’ait eu le temps de le réaliser. Elle voulait garder le silence dès lors, mais quelque chose en elle la poussait à continuer.
- Aussi bien je suis contente de rentrer bientôt, mais je ne veux pas non plus que ce qui s’est passé se perde vois-tu. Je veux dire, pas le raconter ou quoi, mais pour toi et moi, je pense qu’on ne devrait pas oublier ce qui s’est passé. Je pense que ça t’a changé mais je sais que moi aussi. Je… Je ne suis plus la Levy du début et c’est grâce, ou à cause de ce qui s’est passé sur cette île… Et rentrer c’est mettre fin à cette période.
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| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Mar 20 Mai - 23:21 | |
| C’était un mélange paradoxal de sentiment qu’il éprouvait chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Déjà, elle le tutoyait. Depuis que cette chose incroyable s’était produite elle lui disait « tu ». Combien de temps depuis que quelqu’un ne lui avait dit « tu » ? C’était comme si ce geste avait une portée au delà du réel, que le contact avait laissé une trace sur son corps, un signe étrange, quelque chose qui les reliait par delà le temps et l’espace.
Il voulait se défaire de ce lien en même temps qu’il voulait s’y lover pour se réchauffer le cœur, mais la raison lui disait que la première option était la bonne hélas.
Mais se défaire totalement était devenu impossible. Il n’était pas envisageable de faire comme si rien ne s’était passé, de poursuivre son existence mortifère sans rien y changer. C’était comme si le monde entier s’était renversé tout à coup. Et il pouvait toucher du doigt le mystère qu’il avait cherché à percer tout ce temps, celui de la force de Fairy Tail. Le toucher du doigt sans s’en saisir pourtant.
Il fallait donc que le lien reste malgré tout. Alors il avait décidé qu’il veillerait sur elle, pour s’assurer qu’elle lui survive, en attendant de disparaître, il aurait quelque chose de quoi se soucier, pour ne pas penser à la désespérance de sa vie.
Elle revint s’asseoir face à lui et il détoura le regard. Parce qu’il avait sourit, parce qu’il avait honte de se sentir lié surtout.
- D’accord, merci. Je sais que ça doit être dur voir étrange pour toi et ça l’est aussi pour moi je te rassure. Je crois qu’en fait… En fait je repousse le moment où je devrais écrire les runes qui vont me renvoyer chez moi. Je sais qu’à partir du moment où mon crayon touchera la feuille, ma magie va créer le sort qui me contraindra au silence mais ça ne me dérange pas. Non en fait, c’est… Tout ce qu’on a vécu ici. En me levant le matin avant d’arriver ici je ne m’attendais pas à une telle rencontre et maintenant que c’est le cas, je ne veux pas quelle se termine. C’est idiot, je sais mais… C’est une page que je n’ai pas envie de tourner car je sais que le personnage va reprendre sa vie, laissant cette aventure vivre seulement dans son souvenir…
Il attendit la suite, complètement incrédule. Folle. Levy était complètement folle. Là il n’y avait pas d’autre d’explication.
- Aussi bien je suis contente de rentrer bientôt, mais je ne veux pas non plus que ce qui s’est passé se perde vois-tu. Je veux dire, pas le raconter ou quoi, mais pour toi et moi, je pense qu’on ne devrait pas oublier ce qui s’est passé. Je pense que ça t’a changé mais je sais que moi aussi. Je… Je ne suis plus la Levy du début et c’est grâce, ou à cause de ce qui s’est passé sur cette île… Et rentrer c’est mettre fin à cette période.
Chaque fois c’était ce même sentiment paradoxal. L’impression qu’on lui ouvrait l’âme en deux en même temps qu’une étrange chaleur. Elle s’adressait à lui comme un être humain. Comme à quelqu’un qu’il n’était pas tout à fait, qu’il devenait douloureusement.
Cette fois, ses mots faisaient sens étrangement. Lui nous plus ne pourrait jamais oublier tout cela. Une sorte d’emprunte avait été laissée quelque part très profond au fond de lui.
Et parce que ce qu’elle disait avant du sens pour lui aussi, il se sentait presque en colère tout à coup et sa voix se fit froide.
-Ici tu as vécu des choses que tu n’aurais jamais du avoir à vivre. Et ce n’est pas parce que tu as survécu que tout est effacé. Ne me fais pas croire que tu ne veux pas que tout cela se termine. En tout cas moi c’est ce que je veux. Si tu dois vivre, être en sécurité, tu dois partir loin… et vite.
Mais il ne pouvait pas vraiment rester en colère contre elle longtemps. Après il était naturel qu’elle mente un peu... Et il avait presque l’impression qu’elle mentait pour éviter de lui faire du mal… C’était fou oui. Fou mais… gentil.
Après coup, il réalise que tout en étant en colère, il venait plus ou moins de s'excuser. Voilà qu'il devenait fou lui aussi.
Sa voix se radouci étrangement.
-Tu n’as pas changé Levy… tu es resté là même. Intacte. Normalement les gens autour de moi, changent, ils s’avilissent et deviennent mauvais. Moi toi non. Toi tu es resté accrochée fidèlement à tes croyances peu importe qui tu avais en face de toi. Tu as fait ce que tu estimais être bien. Là où tous les autres, même les plus nobles, auraient saisi une occasion de mettre fin au fléau que je suis, tu as choisi… tu as choisi de…
Il ne pouvait même pas le dire, tellement il était encore incrédule alors il poursuivit, plus sombrement.
-Maintenant c’est moi qui suis changé. Et je n’oublierais pas. Mais il est temps que tu partes. Je te l’ai dit je veillerais sur toi. Suis moi.
Zeref lévita au dessus de la commode en prenant garde à ne pas approcher et puis sorti de la pièce. Ils parcoururent les couloirs emplis de poussière et étrangement silencieux alors qu’il sentait une affreuse tristesse s’abattre sur lui. C’était une ruine oui… une ruine vide de surcroit, curieuse métaphore pour son propre esprit.
La bibliothèque était toujours à moitié éventrée mais quelque part sous les pages volantes le matériel des runes était toujours là. Le livre ne s’était pas évaporé heureusement. Il tourna les pages lentement en lévitant toujours.
-Celle là, dit-il, tu vas l’écrire sur ton avant bras… personne ne la verra. Elle t’empêchera de parler mais pas de te souvenir.
Il laissa le stylo sur le bord de ce qui restait du bureau et le vent hurla faisant chanter le papier déchiré. Il s’écarta pour qu’elle puisse approcher sans souffrir. Il faisait beau à présent. C’était étrange. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Ven 6 Juin - 17:57 | |
| Une jeune fille qui se retrouve sur une île par l’intervention de la magie, qui est confronté à une célèbre mage noir, qui doit se débrouiller par ses seuls moyens car ses amis sont à des lieues d’elle… Tout cela ressemblait à une histoire raconté au coin du feu, pour s’amuser… Hors, C’était ce que Levy devait traverser. Jusqu’à maintenant, la demoiselle devait bien reconnaitre qu’elle se débrouillait assez bien mais tous lui semblait encore si sombre, il lui était difficile de prendre du recul. Il y avait beaucoup d’interventions et d’énergie dépensée qu’à présent, elle agissait à l’inverse de sa façon habituelle, agissant d’instinct et jugeant les conséquences possibles lorsqu’elles arrivent. Ce n’était probablement pas la meilleure façon d’agir, mais pour l’instant cela l’avait maintenu en vie.
Seulement, à trop vouloir parler sans réfléchir, Levy avait donné les armes pour se faire battre. Elle avait accordé sa confiance à Zeref et lui avait ouvert son cœur afin de lui faire savoir le fond de sa pensée, mais cela s’avérer se retourner contre elle lorsque que le mage noir lui avait répondu d’un ton glacial qu’il ne croyait pas en ses paroles d’une part mais aussi qu’il avait hâte qu’elle s’en aille. La demoiselle comprenait qu’il ait des difficultés à la croire, mais il semblait tellement persuadé qu’elle mentait… Cela avait en quelques sorte blessé Levy d’entendre ça, tout comme d’apprendre l’envie de Zeref. Elle était persuadé qu’un lien encore plus fort que celui qu’il avait déjà partagé était en train de se créer mais il venait de fragiliser cette idée. Il voulait qu’elle aussi parte, surtout elle en fait. Elle ne savait pas tellement si c’était une réaction de fuite ou de courage. Peut-être un peu des deux.
Mais en même temps, il venait d’avouer que ce qui c’était passé sur cette ile n’aurait pas dû se produire et cela ressemblait étrangement à des excuses. C’était comme ça en tout cas que Levy avait décidé de la prendre. Zeref avait repris d’une voix plus posée, adoucit d’un coup, coupant court aux pensées de la jeune fille. Cela avait fait relever la tête à Levy qui l’avait observé pendant qu’il débiter sa tirade.
-Tu n’as pas changé Levy… tu es resté là même. Intacte. Normalement les gens autour de moi, changent, ils s’avilissent et deviennent mauvais. Moi toi non. Toi tu es resté accrochée fidèlement à tes croyances peu importe qui tu avais en face de toi. Tu as fait ce que tu estimais être bien. Là où tous les autres, même les plus nobles, auraient saisi une occasion de mettre fin au fléau que je suis, tu as choisi… tu as choisi de…
Un sourire c’était décidé sur son visage à mesure qu’il prononcé ses paroles. Il était en train de la complimenter et le rouge était soudain monté aux joues de Levy. C’était une jeune fille timide et un peu effacé la plus part du temps, personne ne lui disait autant de paroles gentilles à la fois et puis c’était de la bouche de Zeref que sortaient ces mots. De plus, il faisait référence aux épisodes où elle aurait pu attenter à sa vie mais où elle ne l’a pas fait, preuve que cela comptait quand même pour lui.
-Maintenant c’est moi qui suis changé. Et je n’oublierais pas. Mais il est temps que tu partes. Je te l’ai dit je veillerais sur toi. Suis moi.
Son ton avait été plus neutre, même si cela ne laissait pas de réponse possible. Il avait simplement résumé la situation. Levy restait persuadé qu’elle avait évolué, pris confiance en elle et ses capacités mais en sommes il n’y avait rien de plus à dire.
Alors quand il était sorti, lévitant au-dessus du sol car sa jambe restait blessée, elle l’avait regardé sans bouger. Instinctivement, elle frotta sa main sur sa cuisse, partageant encore comme une douleur fantôme avec le mage noir. Certainement fallait-il qu’elle le suive mais le doute planait. Finalement, elle l’avait laissé la distancer, profitant de sa solitude éphémère pour récupérer son crayon de lumière et le livre qui l’avait mené ici, toujours caché dans le dernier tiroir de la commode où Zeref était perché quelques minutes avant. Elle ne voyait plus l’utilité de garder l’ouvrage, l’aillant déjà lu alors elle le garda en main afin de lui rendre, plaçant son stylo sur son oreille. Ce geste lui était si familier et rassurant qu’elle se laissa aller à sourire tandis qu’elle l’avait rejoint en trottinant. Ils avaient traversé les couloirs encore plus désert que les autres fois et toujours aussi poussiéreux. Il était vrai qu’on ne pouvait pas qualifier ça de « maison », la demoiselle aux cheveux bleus s’en rendait alors compte. Elle était restée à bonne distance de lui, fixant sa nuque et le suivant, parcourant d’immenses couloirs, tournant quelques fois et franchissant des parties en ruines du bâtiment jusqu’à ce qu’il arrivent dans une pièce, ouverte au niveau du toit qui laissait entrer de l’air un peu frais et une lumière blanche. Le ciel était gris mais calme, un peu comme l’ambiance qui régnait sur l’île. Le calme avant la tempête peut-être. Une petite brise s’immisçait dans la pièce, faisant voleter quelques pages de livre arraché auparavant. C’était là que Levy avait compris qu’elle se trouvait dans les décombre d’une bibliothèque.
Tandis que Zeref tournait les pages d’un épais livre posé sur un bureau vide, des stylos, certainement magiques, reposant à côté, elle s’était avancé de quelques pas dans la pièce, laissant son regard planer sur chaque couverture. Il y en avait tellement ! Même si la jeune fille avait tout de suite remarqué qu’une partie avait du disparaitre en même temps que le toit. Ses doigts effleurèrent quelques ouvrages, le souffle retenu et l’esprit en ébullition. Tant de savoir allait disparaitre ici… Elle aurait tellement voulu rester plus longtemps désormais afin de lire chaque livre, connaitre leur histoire… Ce moment lui paraissait pouvoir ne jamais en finir, la entouré de document qui vibraient d’énergie. Son regard avait était attiré par un tout petit roman, couvert d’une sorte de cuir qui glissa sous ses doigts quand elle le souleva du sol. Elle avait lu le titre écrit quand une jolie écriture soigné et constaté que c’était un roman d’un auteur inconnu qui racontait l’histoire d’une enfant abandonné qui faisait face à la vie à travers des aventures les plus risquée les unes que les autres. Étrangement, cela lui fit un peu pensé à ce qu’elle avait traversé alors elle sourit.
-Celle-là, tu vas l’écrire sur ton avant-bras… personne ne la verra. Elle t’empêchera de parler mais pas de te souvenir.
Visiblement, il n’avait pas remarqué son intérêt pour le livre dont elle feuilletait délicatement les pages jaunies par les années. Levy le regarda s’éloigner du bureau, lui laissant la place, alors qu’une bourrasque s’engouffra dans la bibliothèque faisant voltiger ses cheveux bleus mais également les pages des livres éventrés, procurant un étrange sentiment de douleur à la demoiselle. Elle avait serré les deux livres, celui sur l’enfant et celui qui l’avait emmené ici, contre sa poitrine en s’avançant. Son cœur battait furieusement dans ses veines, consciente que c’était bientôt la fin de cette histoire. Elle resta debout devant le bureau un instant en fixant le livre de runes puis releva la tête pour regarder Zeref en posant ce qu’elle tenait dans les mains.
- Celui-là, c’est le livre qui m’a téléporté ici. Je n’ai aucune utilité à la garder et puis ce n’est pas à moi. Je te le redonne. Mais celui-ci… Il a l’air vieux et personne ne semble l’avoir ouvert depuis des lustres… En même temps, tu en as tellement des livres ici !
Levy s’était dégonflé comme une mauviette alors qu’elle aurait bien voulu demander à Zeref si ça le dérangeais qu’elle le conserve. En même temps, c’était à lui-même s’il ne le lisait plus. En réalité, elle voulait seulement un souvenir, pour se souvenir et se prouver que tout ça n’était pas irréel. Levy n’avait toujours pas noté la première rune d’ailleurs, elle ne voulait pas tourner la page alors que tant de chose restait non dites… Son regard avait glissé vers l’ouverture dans le plafond car un ciel bleu était désormais visible. Le temps était en train de changer. Comme le reste. |
| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Sam 7 Juin - 20:24 | |
| Le ciel bleu et un soleil de plomb éclairaient la grande bibliothèque. Enfin ce qu’il en restait plus précisément. Le bâtiment était à moitié éventré et il était étrange d’observer les briques noirâtres surprises ainsi par le soleil. Le vent s’engouffrait par cette béance et les livres se mettaient à bruisser dans un concert de pages tournés à toute vitesse. Curieuse métaphore du temps qui passait.
Le temps qui mangeait toute les choses en sa présence. Car parmi les pages qui se tournaient peu étaient encore entières. Certaines étaient encore arrachés par le courant et voletaient un peu avant de s’écraser quelque part, comme des feuilles mortes en automne. La plupart d’ailleurs finissait contre ce qui restait du mur du fond, toutes mélangés.
Il ne comprenait pas pourquoi Levy s’éternisait ici, maintenant qu’il l’avait autorisée à partir, pourquoi elle posait toutes ces questions aussi. Il était dans son intérêt de partir, il en allait de sa survie même. Alors pourquoi semblait-elle si mélancolique ? Pourquoi semblait-elle se préoccuper de ce qu’il disait au point que de la rougeur apparaisse sur ses joues ?
Tout ceci n’avait absolument aucun sens. C’était un mystère qui prendrait encore plusieurs siècles à résoudre, une pensée qui l’occuperait des années entières. Il espérait bien ne pas avoir tout ce temps devant lui encore cela dit. Un jour c’était déjà le bout du monde... un mois… une éternité, une année une chose impensable.
La jeune mage regardait partout autour d’elle, le regard allumé d’une lueur de curiosité. Il avait l’intention de faire disparaître tout ceci. Avant de partir, il comptait bien effacer toute trace de ces informations amassées avec le temps. Le lieu avait contenu de nombreux registres de données collectés sur les différents mages puissants en activité ainsi que sur les guildes. Sur ses ennemis en somme. Il y avait là aussi de très nombreux ouvrages de magie noire que ses spécialistes utilisaient, les sorts longs et compliqués qui servaient à la création de démons et toutes sortes d’autres magies plus étranges les unes que les autres. La plupart étaient dangereuses, encore mal maîtrisées. Il y avait tout ce qui était été écrit sur ses précédents règnes, qu’il conservait sans vraiment trop savoir pourquoi.
Depuis quelques temps cela dit, il collectait aussi certains ouvrages de fiction. La magie était une science pour lui, elle avait ses règles, ses exigences de sacrifices et ses résultats précis consignés dans ces ouvrages. Mais il y avait toujours des exceptions. Des combats à l’issue inexplicable, des mages sans puissance qui se mettaient soudain à dégager des quantités incroyables d’énergie. Petit à petit, Zeref avait compris que la magie n’était pas comme la matière, pas tout à fait une chose tangible. Ses conseillers l’aidèrent à parvenir à la conclusion qu’il se refusait à voir : la magie était une chose liée à la nature humaine, à l’âme des individus et à leurs aspirations.
C’est à cause de cela qu’il commença à collecter les romans parce qu’après tout c’était un des seuls supports capables de saisir quelque chose d’aussi intangible que la nature humaine. Il s’était concentré sur les classiques au début mais il n’y avait rien trouvé qui puisse l’aider. Après il avait surtout cherché des histoires où les personnages doivent être forts, réussissent des choses impossibles, s’en sortent alors que tout semblait perdu.
C’était comme cela qu’il était tombé sur l’histoire cet orphelin et si elle ne lui avait rien appris à l’époque, il la comprenait différemment aujourd’hui. D’ailleurs il comprenait autrement tout ce qu’il avait lu à présent.
La petite mage tenait à présent deux livres entre ses mains. L’histoire de l’orphelin et le journal qui l’avait conduite ici. Ce journal, il l’avait presque oublié mais ça n’avait pas plus grande importance puisque tout ce qui se trouvait sur cette île allait être détruit.
- Celui-là, c’est le livre qui m’a téléporté ici. Je n’ai aucune utilité à la garder et puis ce n’est pas à moi. Je te le redonne. Mais celui-ci… Il a l’air vieux et personne ne semble l’avoir ouvert depuis des lustres… En même temps, tu en as tellement des livres ici !
Décidément il n’était toujours pas habitué au tutoiement. Et puis… Avoir quelque chose ça ne voulait pas dire grand chose quand on voyait ce qui restait de la bibliothèque. Il pouvait tenir certaines choses gardées pendant une durée qui s’avérait toujours limitée. Et puis il allait détruire tout ceci.
-Oui rends moi ce livre… le prochain à venir ici tomberait directement dans la mer puisque que je vais détruire tout cela. Tu peux garder le roman que tu as trouvé, et prendre toutes les histoires que tu veux. Mais les livres de magie, je vais les détruire aussi, ça vaut mieux, la plupart sont dangereux et recèlent des magies instables.
Un puissant rayon de soleil tombait à présent entre eux. Quelle ironie. Il s’était écarté du gros grimoire où était inscrite la rune afin de lui laisser la place, mais il semblait qu’elle ne voulait décidément pas s’en saisir. Il était temps pourtant. Après tout cela faisait longtemps qu’aucune crise ne s’était présentée mais si on esprit était froid, il n’avait pas l’assurance qu’elles ne reviendraient pas. Et quand-même, la voir tourner ainsi autour de son cercle lui faisait peur. D’autant que maintenant, il ne pouvait plus réellement estimer sa taille.
-Il est temps Levy, dit-il encore, tu dois partir d’ici avant ce qu’il reste du château ne s’effondre sur toi. Ecris la rune.
Triste ? Est-ce qu’il était triste ? Plus que d’habitude ? Oui sans doute. Il n’en savait rien au fond parce que la tristesse était devenue une seconde nature chez lui, une chose normale. Il aurait voulu que Levy reste évidemment, mais il était habitué à ce qu’on lui prenne ce à quoi il tenait. A défaut il se l’arrachait tout seul c’était plus sûr. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Lun 30 Juin - 8:57 | |
| La demoiselle avait serré le livre contre elle un moment avant de relever la tête et de lui faire un grand sourire en lui assurant qu’à chaque fois qu’elle le lirait, elle penserait à lui. Désormais, Levy ne le considérerait plus comme le grand mage noir, Zeref, mais plutôt comme son ami. Malgré la souffrance, elle avait le sentiment que quelque chose de puissant les unissait maintenant, encore plus fort que le lien sensoriel. Et c’était donc pour ça qu’elle rangea le petit livre dans la poche de son sweet couvert de poussière à présent et qu’elle récupéra le crayon de lumière qui reposait sur son oreille.
- Quand elles seront écrites, tu viendras les prononcer et je vais partir, c’est bien ça ? Est-ce que… ça va faire mal ?
Levy avait parlé sans relever les yeux du livre, admirant les illustrations et le potentiel de cet ouvrage qui allait être détruit. Après avoir fait tourner son crayon une fois dans ses doigts, elle dessina sur son bras gauche les runes d’une écriture légère, accompagné d’un pincement au cœur. Elle tendait l’oreille pour entendre la réponse de Zeref aussi, mais se concentrer pour ne rien rater de ses formes qu’elle écrivait. Le niveau de ce livre était bien plus supérieur au sien, mais des runes restaient des runes.
Quand elle avait eu fini, elle avait laissé son stylo en suspens le temps de soupirer puis elle avait de nouveau sourit en le regardant, ses yeux se remplissant de nouveau de larmes.
- Nima, va rester avec toi alors ? Tu lui diras au revoir de ma part, j’ai oublié. Et puis, j’espère que vous irez bien, tous les deux. J’aimerais bien rester en contact…
Elle eut subitement une idée, un article qu’elle avait lu dans le Sorcerer Magazine lui revint un mémoire.
- Mais oui ! J’ai lu une fois qu’il existait une rune qui permettait, grâce à un livre de communiquer avec quelqu’un d’autre, peu importe la distance. En fait, tu prends deux ouvrages vierges et puis tu inscris la rune sur chacun. Après, tu dois aussi en écrire une sur ceux qui pourront le lire. Et ce que l’un écrit, l’autre le voit en temps réel. Mais il est impossible pour quiconque d’autre de la lire, ou même d’avoir des renseignements, même sur le lieu. Le Sorcerer Magazine voulait faire une rubrique grâce à cette rune, pour que les lecteurs puissent discuter avec les employés. Ça avait fait beaucoup de bruit et finalement ils avaient oublié l’idée car ça impliquait que chaque lecteur ait une rune etc.
La jeune fille s’était un peu emballé sur ce coup là et avait donc baissé les yeux en soupirant. Sa passion pourrait la perdre un jour. Elle ne s’était pas demandé une seconde si lui aussi voulait garder contact. Levy s’était contentée de balancer ce qu’elle savait, un peu trop enthousiaste.
- Enfin, c’est juste une idée hein…
La jeune mage décida de clore son discours sur ça, il était inutile qu’elle s’enfonce encore plus. |
| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Lun 30 Juin - 13:56 | |
| La jeune mage était contente de pouvoir garder le livre apparemment. Et voir ce sourire sur son visage lui faisait un drôle d’effet. Il n’était pas habitué à ce que les gens lui sourient. Sans doute parce que les rares qui avaient osés le faire étaient morts la seconde suivante. Mais ce sourire là était différent. Ce n’était pas sourire contre lui, c’était sourire pour lui.
Il détourna le regard avec dans le cœur une sensation proche de la brûlure.
Enfin elle se décida à se saisir de son crayon de lumière souriant toujours au point qu’il ne pouvait pas la regarder plus de quelques instants sans être forcé de détourner le regard à nouveau.
-Quand elles seront écrites, tu viendras les prononcer et je vais partir, c’est bien ça ? Est-ce que… ça va faire mal ?
Et si elle demandait cela parce qu’elle craignait qu’il ne la tue finalement ? Peut-être pensait-elle que cette rune l’emmènerait dans le néant, dissoudrait son corps ou l’enfermerait dans un autre monde dont on ne revient pas un peu comme beaucoup l’avaient fait avec ses créatures. Il avait dit vouloir la protéger. Mais quelle valeur pouvait-elle accorder aux promesses d’un mage noir connu pour sa cruauté et ses massacres ? Aucune. Absolument aucune.
Cela dit, il aurait eu l’occasion de la tuer de très nombreuses fois et elle était toujours là. Alors peut-être pouvait-elle croire ce qu’il allait dire.
-C’est ça oui, tu vas partir et te retrouver à l’endroit exact où tu étais avant d’arriver sur l’île. Tu n’auras pas mal, mais tu vas probablement avoir la nausée… Etre un peu désorientée…
Pendant qu’il parlait elle avait écrit la rune, concentrée. Il était soulagée c’était enfin fait. Il avait fait son devoir il n’y avait plus de retour possible à présent. Faire partir Levy loin était pénible mais c’était à la fois nécessaire et inéluctable.
Lorsqu’elle eut terminé ses yeux se remplirent de larmes de nouveau. Il détourna le regard parce que cette vision lui faisait mal. Des larmes de joies sans doute… c’était des larmes de joie parce qu’elle allait rentrer chez elle.
-Nima, va rester avec toi alors ? Tu lui diras au revoir de ma part, j’ai oublié. Et puis, j’espère que vous irez bien, tous les deux. J’aimerais bien rester en contact…
Zeref se ferma brusquement « J’espère que vous irez bien… » dans quel monde vivait-elle décidément ? Avait-elle remarqué l’état de la bibliothèque ? L’état du château ? Avait-elle traversé cette crise avec lui ou non ?
-Levy… Nima va rester avec moi et par conséquent, elle va mourir, alors oui je lui dirais au revoir pour toi. Tu dois te faire à cette idée et moi également. Ni elle, ni moi n’allons aller bien Levy. Il n’y a rien qui puisse changer ça.
En revanche Zeref avait bien l’intention de rester en contact avec Levy… il avait des moyens de veiller sur elle et de la surveiller. En revanche, il ne s’attendait pas à ce qu’elle souhaite communiquer avec lui en retour. L’idée qu’elle puisse espérer quoique ce fut pour lui la rendait folle à ses yeux. Il l’écouta donc les yeux pleins de surprise.
- Mais oui ! J’ai lu une fois qu’il existait une rune qui permettait, grâce à un livre de communiquer avec quelqu’un d’autre, peu importe la distance. En fait, tu prends deux ouvrages vierges et puis tu inscris la rune sur chacun. Après, tu dois aussi en écrire une sur ceux qui pourront le lire. Et ce que l’un écrit, l’autre le voit en temps réel. Mais il est impossible pour quiconque d’autre de la lire, ou même d’avoir des renseignements, même sur le lieu. Le Sorcerer Magazine voulait faire une rubrique grâce à cette rune, pour que les lecteurs puissent discuter avec les employés. Ça avait fait beaucoup de bruit et finalement ils avaient oublié l’idée car ça impliquait que chaque lecteur ait une rune etc.
Impossible, c’était impossible. Alors il baissa les yeux. La mort dans l’âme. Parce qu’au fond il aurait bien voulu faire cela comme elle le voulait, respecter ce soudain regain d’espoir et non le briser comme il allait le faire. Il aurait bien voulu qu’elle continue de lui parler aussi.
- Enfin, c’est juste une idée hein… ajouta-t-elle mal à l’aise.
-Ton idée impliquerait que je puisse garder un livre avec moi, de façon permanente. Ce n’est pas possible pour moi ça Levy. Tout ce que j’ai disparaît.
Il se mit à voleter un peu au dessus du sol, devant elle, réfléchissant. Il devait bien y avoir un moyen.
-Sinon… j’ensorcellerais du papier… Je t’enverrais un message avec une feuille vierge qui me reviendra où que je sois. Comme cela nous pourrons nous écrire parfois. Mais mon message disparaîtra une fois que tu l’auras lu. Je ne voudrais pas que Fairy Tail te prennent pour une traitresse.
A nouveau il s’immobilisa et baissa les yeux.
-Après… je ne sais pas combien de temps tout ceci va durer…
Ce qui était une manière détournée de dire que son projet à présent c’était surtout de chercher un moyen d’en finir définitivement. Auquel cas, il n’écrirait plus du tout. Jamais. Il ne voulait pas qu’elle pose de questions et quand bien-même il n’y répondrait pas alors il conclut :
-Eloigne toi du livre et prépare toi. Je vais prononcer la rune. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Ven 11 Juil - 15:24 | |
| Une boule avait commencé à naitre dans le ventre de la jeune fille quand Zeref avait parlé de la mort de Nima. Levy n’avait pas eu le temps de bien connaitre la servante, mais elle avait le sentiment qu’au-delà du sort qu’on lui avait jeté, c’était une personne exceptionnelle. La mage savait ce qu’était la mort, elle y avait été malheureusement confrontée très tôt, elle savait à quoi s’en tenir. Malgré ses années passées à Fairy Tail, la souffrance ressentit quand elle avait appris la mort de ses parents restait un sentiment bien présent en elle. Cependant, Levy savait que cela arriverait à un moment où ou à un autre, même si elle préférait ne pas y penser. Alors elle avait simplement secoué la tête, perdant son sourire.
Une fois les runes complétements écrites, elle l’avait écouté dire que son idée ne pourrait pas se faire. Bien sûr, elle aurait dû penser au fait qu’il ne pouvait garder un livre, qu’elle idiote. Tellement de choses se passaient dans sa tête qu’elle en avait du mal à réfléchir. Au mesure que les minutes défilaient, son cœur se déchirait petit à petit. Tant de questions, de phrases en suspens… Zeref avait quant à lui baissé les yeux et la jeune fille avait réalisé une chose. Elle agissait envers lui d’une façon naturelle mais il toujours plus… Surpris. La jeune mage s’inquiétait tellement pour lui qu’elle n’avait pas pensé à ce que cela pouvait lui faire, à lui que quelqu’un s’inquiète. Elle avait vu les gens qui vivaient sur cette île et mise à part Nima qui était contrainte de se soucier de lui à cause d’un sort, quelqu’un s’inquiétait-il pour lui ? Probablement pas…
Pourtant, au lieu de simplement lui dire « non », Zeref s’était soudain mis à voleter, toujours loin d’elle. Il avait l’air en pleine réflexion et Levy avait penché la tête, curieuse. Au final, il semblait que le mage noir voulait lui aussi garder contact. Un sourire commençait à se dessiner sur ses lèvres, attendrit et heureuse de le voir ainsi, même si elle ne savait pas exactement pourquoi.
- Sinon… j’ensorcellerais du papier… Je t’enverrais un message avec une feuille vierge qui me reviendra où que je sois. Comme cela nous pourrons nous écrire parfois. Mais mon message disparaîtra une fois que tu l’auras lu. Je ne voudrais pas que Fairy Tail te prennent pour une traitresse.
Il y avait donc une solution. Levy avait hoché la tête, incapable de répondre sans être sûre que sa voix ne tremble pas. Et puis, elle aurait pu mal prendre le fait qu’il pense que sa guilde pourrait la prendre pour une traitresse. Il aurait suffis qu’elle leurs explique mais… En réalité, elle appréciait qu’il s’en inquiète parce qu’elle n’aurait certainement pas pu leur expliquer à quel point ils se trompaient sur lui, pas sans qu’ils aient vécu la même chose qu’elle.
- Après… je ne sais pas combien de temps tout ceci va durer… Éloigne-toi du livre et prépare-toi. Je vais prononcer la rune.
Levy comprenait très bien que le temps qui lui restait en compagnie de Zeref était compté. Et que ni elle, ni lui ne voulait perdre ce temps dans un débat où l’issue semblait ne pas pouvoir être changé. Alors, la demoiselle avait juste serré le livre offert par le mage noir en s’écartant vers le trou béant formé par une de ses crises destructrices. Elle avait tendu la main pour toucher la pierre poussiéreuse.
D’un coup, elle réalisa qu’elle voulait lui dire une chose importante avant de partir, alors elle se retourna d’un coup et le fixa un instant.
- Merci Zeref, pour tout. Tu sais, tu es pas tout seul maintenant. Même loin, tu seras, au même titre que tous mes compagnons de guilde, toujours mon ami. |
| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Dim 13 Juil - 12:00 | |
| Il avait commandé à la petite mage de s’éloigner du livre, parce qu’il allait prononcer la rune. Zeref se sentait triste mais à cela il était profondément et complètement habitué à présent. Voir que tout ce à quoi il s’aventurait à tenir disparaître était son quotidien. Aujourd’hui et maintenant, il répétait encore une fois ce cycle en la renvoyant chez elle. Et malgré tout quand elle serait loin il se disait qu’il aurait moins peur. A moins les choses rentreraient dans l’ordre naturel des choses. Le monde serait tel qu’il l’avait toujours perçu. Froid et vide. Un lieu où il errait seul. Imaginer qu’autre chose était possible était bien trop effrayant à présent.
Quand elle serait partie, il pourrait se faire croire qu’il avait juste imaginé tout ceci pour un temps peut-être et que lui et ses sentiments ne risquaient rien, à l’abri dans la solitude.
Il inspira à fond rassemblant sa colossale énergie magique, mais elle avait encore quelque chose à dire.
- Merci Zeref, pour tout. Tu sais, tu es pas tout seul maintenant. Même loin, tu seras, au même titre que tous mes compagnons de guilde, toujours mon ami.
Il lui fallu faire un pas en arrière. Serrer ses bras autour de son corps. Les mots étaient aussi forts que les gestes il le sentait maintenant. Ce dernier mot surtout lui avait fait l’effet d’un coup dans l’estomac, qui l’avait plié en deux. Un ami… Zeref ne voulait pas d’amis, il ne voulait pas d’autre gens qu’il pourrait perdre puisqu’après tout, rien ne lui survivait. Sa survie à elle tenait du miracle et il était temps qu’elle parte. Il aurait voulu qu’elle garde cela pour elle, précisément alors qu’il la voyait probablement pour la toute dernière fois.
Il trouva il ne su où la force de se redresser et de glacer la douleur en lui. Mais déjà la Mort Prédatrice lui mordait le dos lentement, prix qu’il payait, il le savait à présent, pour sa tranquillité d’esprit.
-Je ne veux pas d’amis Levy. Que puis-je en faire mis à part les tuer, les réduire en esclavage ou les perdre ? Je veillerais sur toi mais s’il te plait, ne me demande pas ça. C’est une chose que je ne peux pas faire. Tu ne peux pas dire merci à quelqu'un qui t'a torturée.
Il ne voulait pas savoir ce qu’elle aurait à répondre à cela, alors les mains un peu tremblantes il rassembla ses esprits à nouveau et commença à prononcer la rune.
Une sorte de grand vent souffla dans les débris de la bibliothèque, les pages des livres s’affolèrent et certaines s’arrachèrent emportés par le courant. Peu à peu Levy s’enveloppait de tourmente, disparaissait dans le vent et la poussière. Cette fois au moins elle allait ailleurs. Elle serait ailleurs avec d’autres. Il fallait se convaincre qu’elle n’allait pas simplement cesser d’exister. |
| | | Levy MacGardenLevy MacGarden. Mage de Fairy Tail {B}77 messages. Inscrit le 26/07/2013. Feuille de personnageExpérience: (35/1500)Guilde: Fairy TailMagie: Solid Script | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Mer 30 Juil - 20:13 | |
| La mage des mots avait eu affaire à la magie au court de son périple, notamment à celle qui l’avait lié à Zeref ou alors celle de ce dernier lors de ses crises. Mais cela n’était rien face à l’énergie que le l’homme face à elle était en train de réunir. Sans un geste mise à part sa cage thoracique qu’elle avait vu se soulever, Levy avait senti s une impressionnante quantité de pouvoir se propager dans la pièce avant qu’elle prononce les mots qui lui brûlaient le bout des lèvres. Après ça, elle avait vu Zeref reculer d’un pas et la magie vaciller dans l’air. C’était une sensation étrange que de sentir des picotements sur sa peau et avoir l’impression de pouvoir toucher cette énergie, celle d’un autre mage. Seulement, ce changement fit frissonner la jeune fille, tout comme l’expression de Zeref et ses paroles qui glacèrent son cœur. - Je ne veux pas d’amis Levy. Que puis-je en faire mis à part les tuer, les réduire en esclavage ou les perdre ? Je veillerais sur toi mais s’il te plait, ne me demande pas ça. C’est une chose que je ne peux pas faire. Tu ne peux pas dire merci à quelqu'un qui t'a torturée.Levy envisagea un moment ce que cela pouvait signifier pour lui que d’avoir une amie et malgré ce qu’il pouvait en dire, elle se refusa à s’excuser ou à revenir sur ses paroles. Il ne l’avait pas torturé à proprement parlé, pas à ses yeux. Tout ce qu’elle avait pu apprendre de Zeref, c’était qu’il souffrait et à cause du lien qui les avait uni, celui même qui avait procuré tant de souffrance dans sa chaire et son esprit. Elle avait conscience que les motivations de Zeref n’étaient pas amicales au début, ni même maintenant à vrai dire mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout ce qu’elle avait découvert sur ce personnage, elle comprenait à quel point il avait dû être dur pour lui d’être seul tout ce temps, sans personne à qui parler. Et puis, cela pouvait expliquer en partie sa personnalité. Mais présentement, tout la demoiselle avait en tête, ce n’était pas le nombre de vies qu’il avait pris, ni le nombre de créature comme Déliora qu’il avait pu créer. C’était ce qu’elle avait vu du vrai Zeref, la personne qu’il cachait de tous, même de lui-même. Levy avait ouvert la bouche pour lui dire tout ça, mais il avait les yeux baissés vers le livre et déjà elle voyait ses lèvres bouger pour prononcer la rune. Un vent de magie et une énergie encore plus impressionnante qu’elle l’avait imaginé avait balayé le reste de la bibliothèque tandis que les larmes étaient montées aux yeux de la jeune mage. Elle ne pouvait détacher son regard de Zeref malgré sa vue qui se brouillait petit à petit. Elle avait essuyé rageusement ses yeux du revers de la main avant de lever sa main en l’air, index pointé vers le ciel, reproduisant le symbole de Fairy Tail. - Ne perds pas espoir Zeref ! Elle serrait contre son cœur le livre offert par le mage, laissant à présent ses larmes couler sur ses joues, essayant tant bien que mal de figer les trais de Zeref dans son esprits tandis qu’une brume noire l’enveloppait petit à petit, un vent glacial la poussant vers l’obscurité qu’elle savait temporaire. Lorsqu’elle commença à ne distinguer plus que les contours de son ami, elle ferma les yeux et se laissa emporter dans ce tourbillon de magie. +++ Lorsque le monde s’était enfin arrêté de tourner autour d’elle, Levy avait décidé de garder les yeux fermés encore un moment. Peu à peu ses sensations avaient commencé à lui revenir, comme les souvenirs d’avant son départ. Elle était debout, face à une carte de Fiore et ses alentours accrochée à son mur, à chercher le repaire dont parlait le mage du livre. C’était là qu’elle avait été transportée sur l’ile de Zeref. A présent, elle était allongée sur le sol de sa chambre, un parfum de fleurs planant dans l’air. Elle avait ouvert lentement les yeux, légèrement nauséeuse. Voir cette pièce lui faisait tellement étrange… Elle n’était partie que quelques jours et pourtant cela lui semblait une éternité. Elle se releva et un bruit attira son regard. Levy venait de faire tomber son crayon de lumière et le lire. Celui de Zeref. Elle se pencha pour le ramasser et l’apporta jusqu’à son petit bureau, pensive. La jeune fille avait pris soin de marquer la date et la première lettre du prénom de Zeref dans une jolie écriture, pour être sûre de ne jamais oublier même si elle pensait cela impossible. Après être restée un moment-là, les yeux dans le vide, à caresser la couverture du livre du bout des doigts, elle avait décidé de profiter de sa salle de bain pour ôter la poussière qui la couvrait, presque à contre cœur. Son haut sentait le renfermé, la poussière, mais aussi légère et fugace fut-elle, l’odeur de Zeref. Les larmes avaient de nouveau menacées de couler, alors Levy c’était dépêchée de les effacer en faisant couler de l’eau sur son visage. Une fois propre et changée, la jeune mage avait décidé de retourner là où tout avait réellement commencé, à la guilde. Avant de partir, Levy avait glissé dans son petit sac le livre de l’orphelin et son stylo magique sur son oreille puis s’était dirigé le cœur lourd vers le centre de Magnoria. Il faisait encore jour quand elle était arrivée devant les portes de la guilde et déjà, elle pouvait entendre de l’agitation à l’intérieur. Ce détail avait réussi à la faire sourire mais lorsqu’elle avait posé sa main sur la poignée de la porte, elle avait entendu un grognement sur sa droite. Ce simple son l’avait fait sursauter et Levy avait senti son cœur manquer un battement, plus que consciente de la provenance de ce bruit. Les joues rouges, la demoiselle avait tourné la tête en essayant de sourire mais le type bien plus grand qu’elle qui s’avançait, les bras croisés ne semblait pas d’humeur à se réjouir de son retour. - T’étais où ?- Euh, Gajil… Je… Chez moi. J’avais des recherches à faire, tu te souviens ? - Lucy est passé chez toi. Elle a dit que tu n’y étais pas. - Oh, je devais être à la bibliothèque à ce moment alors. - Hmm…Même réponse qu’il y a quelques jours quand elle lui avait annoncé son départ, pourtant, cela déchira le cœur de la jeune fille. Elle devait lui mentir, Levy aurait tellement voulu lui dire la vérité… Mais cela lui était impossible. De par la rune, mais aussi parce qu’elle ne voulait pas trahir Zeref. La mage des mots c’était gratté le bras distraitement en souriant à Gajil qui la scruté de ses yeux rouges. Finalement il s’était approché pour lui tapoter la tête en lui adressant un petit sourire en coin avant d’entrer dans la guilde, la laissant là. Après avoir cligné des yeux, elle était rentrée elle aussi et l’animation qui régnait avait fait s’envoler ses tourments. Chacun riait, buvait, se menaçait gentiment et personne n’avait conscience de ce qu’elle venait de traverser. Mais cela lui convenait tout aussi bien. Gajil était parti s’asseoir comme à son habitude, dans un coin de la pièce, Natsu et Grey prenaient les paris sur le mage le plus fort, Luxus écoutait sa musique en les regardant d’un œil méprisant, Happy mangeait son poisson en encourageant Nastu, Lucy riait avec Wendy… Rien n’avait changé. Pour eux en tout cas. Seul le maitre semblait différent. Quand Levy était allé s’assoir au bar pour saluer Mirajane, elle avait vu que Makarov ne l’avait pas quitté des yeux. Persuadée qu’il savait, la jeune femme s’attendait à des remontrances, mais il lui avait seulement faire un signe de tête en levant sa chope, comme pour lui souhaiter la bienvenue. Elle lui avait rendu son signe de tête, confirmant silencieusement le sous-entendu muet qu’il y avait entre eux. Il se doutait d’un truc, mais il ne chercherait pas plus loin, pour le moment. C’était comme ça, que cette aventure s’était terminée pour la jeune mage des mots. Entourée de ses amis, s’accordant même une soirée pour lire en intégralité le livre de Zeref même si ce dernier ne quittait pas ses pensées. Elle espérait seulement qu’il allait se tenir à ce qu’il avait dit, qu’ils allaient garder contact. L’espoir ne la quitterait jamais. - Hors RP.:
Ceci étant mon dernier poste, je n'ai qu'une chose à dire. Levy va me manquer, terriblement et ce rp était génial. Pece. |
| | | ZerefZeref. Mage Solitaire {A}60 messages. Inscrit le 01/08/2013. Feuille de personnageExpérience: (0/3000)Guilde: Aucune.Magie: Néant. | Sujet: Re: Disparue sur une île...[pv Levy] Ven 1 Aoû - 9:30 | |
| La magie s’amoncelait entre ce qu’il restait des murs de la bibliothèque et à sentir cette pression entre ses mains, il craignait qu’elle ne disparaisse au lieu de simplement être renvoyée chez elle. Mais cette rune n’avait que deux fonctions. Conduire Levy à bon port, c’était à dire chez elle, loin de lui. L’empêcher de parler de ce qui s’était produit sur cette île. Il lui fallait aussi se convaincre qu’il ne risquait rien, qu’elle n’allait pas revenir avec tout Fairy Tail à ses trousses. Ce n’était pas qu’il en avait peur, plus qu’il était fatigué des massacres. Aussi qu’une partie de lui voulait croire, et croyait effectivement que tout ceci était réel et qu’elle avait été sincère. Etant donné tous les risques qu’elle avait pris, étant donné qu’elle l’avait laissé vivre alors qu’elle aurait pu l’éliminer il devenait difficile d’en douter. C’était presque là le problème au fond. Qu’elle osa prononcer le mot « ami » pour le désigner. Voilà qui était intolérable. Au sens premier du terme. Il avait refusé qu’elle l’appelle ainsi. Ce n’était tout simplement pas concevable. Et quand bien-même cela ne pouvait que mal se terminer. -Ne perds pas espoir Zeref !Ce furent les derniers mots qu’elle prononça avant de disparaître. Non, de partir. Elle était juste partie. Elle était à porté de main mais assez loin pour être en sureté. Il aurait du s’en réjouir ? C’était ce que ferait un ami ? Non. Un ami serait triste de voir un être cher partir. Enfin d’après ce qu’il comprenait de cette notion hypercomplexe à ses yeux. Sauf que lui n’était pas n’importe qui. Et peut-être qu’être ami pour lui voulait dire se réjouir que les gens qui l’aiment soient loin de lui, en d’autres termes en sécurité. Qu’était-il sensé faire de ce genre d’émotion au bout du compte ? La dernière image qu’il avait d’elle gravée dans sa rétine, c’était celle de son bras en l’air, doigt levé. C’était leur signe, leur signe à eux. Adressé à lui. Pourquoi fallait-il qu’elle ne cesse jamais de le déconcerter ? De lui faire croire qu’il pouvait partager ce lien qui ne serait pourtant jamais le sien. Avait-il pourchassé Fairy Tail parce qu’ils étaient une menace pour lui et son expension ? Non. Parce qu’il était jaloux un point c’était tout. Il aurait voulu être autre chose, de l’autre côté de la barrière du bien et du mal. Et par ce geste elle brisait la frontière qui les séparait. Mais le vent qui s’engouffrait dans la brèche était glacé. Car tout ce qui l’emportait en réalité c’était la tristesse. Il était seul à nouveau. Parfaitement seul et il était absolument certain que jamais quelque chose de semblable ne se reproduirait. « Ne perds pas espoir… » Espoir que quoi ? Qu’est ce qu’il pouvait décemment espérer à présent ? Disparaître lui aussi. Pour de vrai cette fois. Mettre fin à tout ceci. Malgré tout, il ne doutait pas qu’il ne reste pas trace de tout ce qu’il venait de vivre après quelques siècles de sommeil, une fois que réveillé, il s’apercevrait que Levy était morte depuis des décennies qu’on ne pouvait en compter. Il ne resterait alors que la désolation de ce qu’il ne manquerait pas de détruire. Il reviendrait son ancien lui-même. Peut-être que finalement Zeref pouvait être l’ami de Levy ou quelque chose qui s’en rapprochait. Mais alors ce qu’il devait faire n’avait rien à voir avec ce que font les amis normaux. Parce qu’il n’était pas normal. Levy avait besoin qu’il fasse disparaître toute trace de son existence de la surface de cette terre. Plus de monstres, plus d’objets enchantés et surtout plus de moyen de revenir, plus d’île sacrée ni de sanctuaire. C’était ce pour quoi elle se battait. Pour que les choses soient en paix. Lui ne serait jamais en paix alors il n’avait pas le choix. Au fond, en l’épargnant, elle lui permettait de s’en aller avec ce qu’il lui restait de dignité. Il allait honorer cette amitié qu’elle avait osé nommer. Peu importait le temps que ça prendrait et le prix qu’il y aurait à payer. Sur ce constat des bruits de pas interrompirent sa réflexion. -Où est Levy ? demanda Nima accusatrice. Elle avait du lutter contre l’asservissement pour poser cette question sur ce ton si froid. Elle ne parvenait pas à paraître vraiment en colère pauvre chose pourtant. -Partie, statua-t-il le plus froidement possible. La voix de Nima se brisa et il résista à l’envie de la faire disparaître. -Partie ?Il désespérait de devoir préciser cela. -Oui. Chez elle. Je l’ai renvoyée avec une rune lui interdisant de parler de tout ce qu’elle a vécu ici. Sa serviteuse soupira de soulagement et il soupira de désespoir restant sans bouger à contempler les restes de la bibliothèque. Mais il ne put pas profiter du calme assez longtemps pour rassembler ses esprits que déjà le sort destiné à prendre soin de lui prenait le dessus. -Et maintenant qu’allez vous faire ? demanda-t-elle. -Du nettoyage, souffla-t-il sans la regarder. -Du nettoyage ? fit-elle sans comprendre. -Oui… je vais retrouver tout ce que j’ai créé et le faire disparaître. Il préféra taire la suite. S’il parlait de son projet de disparaître lui, de se faire disparaître Nima mourrait probablement déchirée dans le paradoxe du sort qui la maintenait à ses côtés. Faire ce qu’il voulait d’un côté, c’est à dire l’aider à mourir, le protéger et veiller sur lui de l’autre. Cela promettait d’être horrible comme mort. Il ne pouvait pas parler de cela à Nima. Il ne pouvait pas parler de cela à Levy. Ce serait sa punition d’aller jusqu’au bout tout seul après tout. C’était juste. -J’espère que tu aimes voyager, continua-t-il. Elle ne répondit pas alors que le sort retenait surement derrière ses lèvres quelques remarques acerbes. Elle hocha simplement la tête, les yeux vers le sol, le visage vidé de toute expression. -Mais d’abord nous allons détruire ce lieu.Il planta son regard dans le sien. -Vas te mettre à l’abri dans le bateau Nima. Je te rejoindrais quand il n’y aura plus rien. -Mais… commença-t-elle Avait-elle peur qu’il ne se fasse mal ou se noit ? Avait-elle peur pour sa propre vie ? Il ne voulait pas le savoir. -Vas te mettre à l’abri dans le bateau, articula-t-il très lentement et elle s’en alla en courant. Seul enfin, il inspira très profondément, amassant cette magie à laquelle il vouait maintenant une haine sans merci. Attendre, il fallait attendre juste un peu sans quoi Nima serait ensevelie sous l’eau. Ce n’était pas ce qu’il voulait. Il espérait presque qu’une fois qu’il serait mort, elle serait libre à nouveau. Il ne pouvait même pas lui dire qu’à présent, il allait mettre en œuvre un moyen de lui rendre sa vie. Il ne voulait pas au fond que cela se sache aussi parce qu’il savait que personne n’y croirait. Quand bien même il ne voulait pas qu’on le croie ou qu’on comprenne. Plus il serait détesté, moins il perdrait de vue son nouvel objectif. Quand à Levy, elle serait sa conscience. La mer s’arquait lentement tout autour de l’île, tournant comme un cheval qui renacle. Zeref attrapa un livre qui était heureusement sain et sauf, celui où il gardait l’historique de tout ce qu’il avait créé. Il était décidément trop épais, ce livre. Puis il s’élança et s’éloigna du sol en se demandant si c’était un peu ce qu’on ressentait en mourant. De là haut Nima était plus minuscule qu’une fourmi, lointaine, une fourmi sur une coque de noix. Mais l’image de Levy et son bras levé se dessinait toujours avec autant de netteté sous ses paupières maintenant clauses. Il y avait trop de lumière, trop de soleil tout à coup. La sphère enflait lentement depuis le centre de l’île alors que la mer tournoyait frénétiquement attirée par le vide qui enflait comme une multitude de papillons captivés par une flamme. Le fracas était épouvantable et puis plus rien. La mer fut plate à nouveau le bateau oscilla dangereusement avant de se calmer à son tour. L’île n’était plus là. A ce moment seulement, il réalisa à quel point il avait détesté cet endroit. Il en venait à détester tous les lieux où il séjournait car mangés par sa magie ils se couvraient de poussière et tombaient en ruine. Lentement il alla se poser sur la proue du navire. Il aurait aimé qu’une telle déchargé d’énergie le fatigue un peu mais ça n’était pas le cas. On n’avait pas idée d’être aussi puissant. C’était contre nature. Cela ne devait pas être. Il ne devait pas et n’aurait jamais du être. - Hors Rp:
Et oui c'est fini. ça faisait presque un an qu'on était après. Je suis nostalgique mais en même temps je suis fière, c'était une longue histoire et on l'a menée jusqu'au bout. De toute façon, les lettres arrivent bientôt...
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